Réduis ton stock en octobre (saison 7)
Après un peu de couture en septembre, voici octobre.
- Score début octobre: 3,5
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- Total fin du mois: 3
- Détail des projets cousus:
undeux sacs.
Après un peu de couture en septembre, voici octobre.
Après la dentelle aux fuseaux, l'histoire de la manufacture de Retournac passe par la dentelle mécanique. Mais pas la même dentelle mécanique que dans le nord de la France, de la dentelle mécanique-fuseaux. Les mécanismes sont impressionnants, il y en a même un qu'on peut faire fonctionner en tournant une manivelle. Les fuseaux échangent leur place, des tiges montent pour serrer les points, et la dentelle réalisée s'élève puis retombe dans un grand carton cylindrique.
Quand on a deux fuseaux, il y a deux possibilités de croisement: celui de gauche dessus ou celui de droite dessus. C'est donc facilement programmable. Les cartes perforées développées par Jacquard pour les métiers à tisser sont adaptées aussi à ces machines.
Et tous les outils pour assurer la maintenance des ces machines.
Et toutes ces dentelles finissent dans l'entrepôt. Ça donne envie de farfouiller dans ces placards et ces boîtes.
Suite de la visite du musée avec quelques pièces d'exception.
Fontanges. Lin, dentelle à l'aiguille, point de neige. Venise, vers 1690. En 1678, la duchesse de Fontanges défait sa coiffure dans des branchages et relève ses cheveux sur sa tête, Louis XIV est séduit. La coiffure à la Fontanges sera à la mode près de 30 ans.
Panneau. Lin, dentelle à l'aiguille, point de Sedan. Alençon ou Sedan, vers 1720. Ce panneau, par son dessin et sa technique, est considéré comme un sommet dans l'art de la dentelle.
Volant. Soie blanche, dentelle dite Blonde. France, vers 1830.
Une pièce célèbre du musée:
Volant polychrome à décor d'oiseax. Lin, dentelle aux fuseaux à pièces rapportées. Venise, manufacture Jesurum & Cie, 1878-1900.
Plumes d'autruche. Lin, dentelle à fils coupés. Surrel frères. Pas de date.
Le 5 octobre avait lieu le premier couvige organisé à Retournac. Vous pouvez en lire un compte-rendu de la participation de mon association Couvige de Paris. Je vais m'attarder sur ma visite du musée. Il a ouvert juste avant notre départ pour la Guyane, et je n'avais jamais eu l'occasion de le visiter. Le musée possède un énorme fonds dont on peut s'inspirer pour des créations.
Livre de modèles de dentelles. Corona delle Nobile e virtuose donne, Cesare Vecellio, ouvrage en 2 volumes de 24 planches en gravure sur bois. Venise, 1592.
Recueil de dessins de dentelle. Dessins à l'encre sur papier, Haute-Loire, vers 1860-1880.
Réédition de livre de modèles anciens. Daisy Waterhouse Hawkins, Old Point Lace, and how to copy it and imitate it, 1878. Il est disponible en ligne gratuitement.
Et un catalogue d'échantillons.
Lancement du concours de couture d'automne, cette année sur le thème "Les deux font la paire : place à l'accessoire". Ça tombe bien, mon sac n'en peut plus (c'est déjà un sac provisoire), il me faut un sac à main. Avec pour critère très important, il faut absolument une bandoulière, pour pouvoir le porter en même temps qu'un sac à dos. J'ai choisi Rockôtin de Saccotin.
Cuir de la recyclerie d'Anduze, tissu extérieur chutes de ma première jupe à pont, tissu intérieur rapporté de Paramaribo.
Mais si les deux font la paire, il y a une deuxième couture, que faire? Et bien un sac pour la poupée ! J'ai choisi le Reversible Hobo bag de Sew Urban. J'ai fait un essai en utilisant le même cuir, mais il est trop raide et ne se retourne pas bien pour de si petites pièces. Ce sera donc tissus 1 et 2. Et j'ai fait l'impasse sur la boucle de réglage de la bandoulière, je n'en ai pas trouvé de la bonne taille. Comme la poupée ne grandit pas (moi non plus me direz-vous) j'ai réglé la longueur une fois pour toutes.
Et au final je trouve le sac trop petit.
Je vous ai laissé avec un hexagone pour Atlas inachevé. Pas fini dans le temps imparti. Et toujours pas fini.
Arrivée à ce stade, j'ai dû ajouter trop de fuseaux pour alimenter les parties en vitré, ça ne colle plus, j'ai du mal à m'y remettre. Que fait-on dans ce cas? On coupe!
Et on enlève les épingles. J'ai de l'aide.
Ça restera un échantillon, je vais simplifier le dessin.
Quelques pièces de l'exposition sur les bas, sélection très subjective.
Bas rose ajouré avec dentelle noire. 1850-1900, soie.
Bas beige à dentelle noire. Début du XXème siècle, soie et dentelle. Curieux carton, la soie est une matière, mais on ne sait pas en quelle matière est la dentelle.
Bas beige à dentelle noire. Début du XXème siècle, soie et dentelle.
Ensemble de bas, marque Vald'Erau et leur boîte d'emballage.
Échantillons de dentelles crème et noir, marque Saby.
Ça ne vous rappelle rien ?
L'été dernier Maison Rouge présentait une exposition sur une activité autrefois florissante en Cévennes: les bas.
En 1700, Nîmes fait partie des dix-huit villes autorisées par arrêté royal à utiliser le métier à faire des bas. Le développement rapide de cette activité dans la ville même et au cœur des Cévennes lui conférera une place prépondérante dans la production nationale aux XVIIIème et XIXème siècles . Les bas en soie, en coton, s’exportent alors dans le monde entier. L’exposition traite de leur fabrication, de leur usage, de leur commercialisation et de leurs représentations.
Georges Ripart, Le faiseur de bas à son métier à domicile, lithographie.
Métier à bas dit « français » XVIIIème siècle. Bois, acier, pierre, corde.
Le faiseur de bas devait suivre le modèle prescrit par son donneur d'ordre.
Poursuivons la visite du musée, on y trouve aussi ce joli mouchoir brodé.
Mouchoir de communiante d'Antoinette de Roquedols (vers 1855), épouse Dupuy-Montbrun.
Ainsi que ce carreau. Mais il devrait être présenté fuseaux démêlés, ça serait quand même plus correct.
Et puis un marquoir aux couleurs bien passées.
Après notre escapade estivale à Prague et à Vienne, ça fait du bien de vadrouiller autour de la maison. Je vous fais visiter la partie concernant la soie de Maison Rouge, le musée des vallées cévenoles. Avec l'essor de la soie, les habitants ont souvent rajouté un étage à leur maison pour y abriter les éducations. On reconnaît ces maisons aux toutes petites fenêtres de l'étage consacré aux vers à soie, ainsi qu'à la poulie qui servait à y monter les feuilles de mûrier.
L'ambiance de la magnanerie est très particulière. Il y règne une odeur singulière dans une atmosphère tiède. De nombreuses cheminées (souvent en angles) ou des poêles y maintiennent une température douce. Les mamdibules des centaines de milliers de vers à soie, continuellement en activité, émettent un son comparé à celui de la pluie d'orage sur des tôles.
Les graines, c'est ainsi qu'on appelait les œufs de vers à soie, étaient vendues dans de jolies boîtes (non ce ne sont pas des boîtes à camembert).
Après leurs mues, les vers font leurs cocons, à l'origine dans des branches de bruyère.
Les cocons sont trempés dans de l'eau chaude pour dissoudre la "colle" qui enduit le fil qui forme le cocon.
Et la dévideuse travaille les mains dans l'eau chaude, pour former un fil régulier à partir de plusieurs cocons.
Imaginez le nombre d'ouvrières devant ces machines.