Col en dentelle au lacet, type Luxeuil ou Renaissance suivant le nom qu'on lui donnait dans différentes régions, celle-là a peut-être un autre nom. D'après la légende, la bordure extérieure comprend huit points inhabituels, ainsi que des perles à l'aiguille, des araignées tissées, différents remplissages.

Feuille d'éventail en dentelle mixte aux fuseaux et à l'aiguille.

On ne voit pas grand chose sur la photo, mais on y voit quand même quelque chose de très intéressant. Regardez bien comment l'éventail finit en bas à droite. Non non vous n'avez pas bu, vous ne voyez pas double, la bordure est bien dupliquée. C'est fait exprès, la partie dupliquée est collée contre le panache de la monture. Et donc quand l'éventail est ouvert, on voit le motif entier.

Un peu moins de relief sur cette pièce.

Col en dentelle à l'aiguille de Youghal (Irlande, comté de Cork). L'ombre dans les pétales est obtenue par des points plus ou moins denses. Cordes picotées, différents fonds travaillés.

Celle-là aussi vaut bien quelques gros plans.

Large col en dentelle mixte, point de gaze (donc aiguille) et dentelle aux fuseaux. Les fleurs à l'aiguille ont des pétales en relief, les feuilles aux fuseaux sont au-dessus du remplissage en grille, bord extérieur avec de larges festons.

Quelques gros plans.

L'association Cavalcade of History and Fashion présentait, dans la South Australian School of Art Gallery, une exposition sur la dentelle à l'époque édouardienne. L'association possède un fond impressionant d'habits de l'époque. La dentelle était beaucoup utilisée dans les dessous ou dans les vêtements de nuit.

Malheureusement, déjà à l'époque, la dentelle mécanique avait fait son apparition. 

On le voit mieux sur le gros plan.

La pièce qui fait le plus parler est toujours la fameuse culotte trouée, c'est comme ça que ça s'appelait. (J'espère que je vais pas attirer un public non souhaité avec ces mots-clefs, mais bon il sera déçu et repartira aussi vite) (il n'y a rien à voir par ici).

Tant qu'à entrer dans un musée des Beaux Arts, autant tout visiter. Au détour d'une salle, ces ams de birndilles et feuillages dorés.

Bizarre autant qu'étrange. On peut tourner autour, le regarder sous tous les angles, c'est toujours aussi bizarre. Peut-être qu'en le regardant sous un autre éclairage?

Le musée présentait aussi des robes en dentelle, mécanique bien sûr, mais de belles robes quand même.

Tout d'abord une robe de Jaimie Sortino, né à Adélaïde en 1989. Cette robe, intitulée "A Lace Affair" date de 2014. Elle est faite en guipure mécanique française cousue à la main, et teinte à la main avec des feuilles d'eucalyptus, la doublure est en satin de soie.

Une autre robe, œuvre de Paul Vasileff, né à Adélaïde en 1990, et réalisée par l'entreprise Paolo Sebastian créée en 2007 à Adélaïde (aussi). Réalisée pour un tapis rouge d'Ada Nicodemou en 2013. Dentelle française, tulle, soie, perles de cristal. J'aime beaucoup la ligne de boutons recouverts.

PS: Demain (samedi 15) je serai en ballade du côté de Chantilly, pour le premier couvige organisé là-bas.

Quelques mouchoirs, de la dentelle de Malte, décidément il y en a beaucoup en Australie.

De la dentelle de Bedfordshire.

Et de la Duchesse,

avec même le cœur des fleurs d'angle à l'aiguille.

Les conditions ne sont pas les meilleures pour prendre des photos dans des vitrines peu éclairées, flash interdit évidemment, et reflets sur les vitrines. Voici donc une sélection des dentelles exposées.

Des bandes de Duchesse, qui, c'est le piège, ne sont pas faites sur un carreau à roue comme présenté, mais sur une galette. C'est une dentelle à fils coupés, faits de motifs exécutés séparément puis soit assemblés soit appliqués sur un réseau, tulle ou autre.

Un gros plan pour se rendre compte du travail et du relief.

De la Malines, celle-là est une dentelle à fils continus.

(L'après-rentrée a été un peu chargé, mais reprenons le cours de ce blog et du voyage en Australie)

Le musée des Beaux Arts, en VO The Art Galley of South Australia, présentait aussi en liaison avec le congrès, une exposition de dentelles.

Comme d'habitude, on s'adresse au grand public, on recommence tout: qu'est-ce qu'un carreau?