Le petit bonnet de laine rouge
Le petit bonnet de laine rouge, de Catherine Ecole-Boivin
Vert comme la presqu'île du Cotentin alentour. Bleu comme les terres à l'infini baignées par la mer. Rouge comme le petit bonnet de laine dont est affublée, été comme hiver, Margriette parce que sa mère le veut ainsi. Grandir, être choyée par les proches quand sa propre mère, plus absene que tendre, fait défaut, épouser un jour Agricol... Margriette n'aspire qu'au bonheur. Mais il est des blessures d'enfance dont on ne guérit pas. Le portrait vrai et bouleversant d'une femme débordant d'espérance entre Normandie et Pays lauragais.
C'est surtout la couverture avec ce fil rouge qui sort de cette pelote qui m'a attirée, sur les rayons de ma bibliothèque municipale. L'histoire commence en 1944, Margriette est une petite fille, et son père est prisonnier en Autriche. Les femmes de ces montagnes ont tricoté pour les prisonniers du camp de leur village, et le père de Margriette ramasse ce bonnet de laine rouge. Après son retour au pays, sa femme va récupérer la laine pour en tricoter un bonnet plus petit, à la taille de leur fille. C'est à peu près tout ce qui tourne autour du fil, mais l'histoire est quand même bien menée, dans ce petit bout de terre qui est presqu'un huis clos tous les personnages se connaissent. Comment se sortir de là ? La mère de Margriette, puis Margriette elle-même n'ont pas la méthode d'évasion.