Un drap usagé reçu à la recyclerie d'Anduze, comme il est troué près du bord il été découpé et mis en vente en tant que tissu. Le petit bout qui devait aller à la poubelle s'est retrouvé chez moi.

Profiter de la lisière pour éviter un ourlet.

Et hop une robe.

Le ruban de velours est dans mon stock depuis de nombreuses années.

Modification: j'ai remplacé le zip du dos par une bande auto-agripante, déjà que tout est de la récupération je n'allais pas mettre un beau zip invisible.

Patron Catalina Dress de Liberty Jane.

Vous faites de la dentelle? Alors mangez des lentilles!

Je suis allée plusieurs fois au Puy, j'y ai vu une boîte de chocolats célébrant la dentelle et les dentellières, mais jamais de lentilles. Je ne sais pas encore ce que je vais mettre dans cette boîte quand elle sera vide, le format n'est pas très pratique.

La machine à coudre, de Sami Nouri.

« À la minute où la machine à coudre a repris du service à la maison, elle est devenue l'objet de ma convoitise. Du matin au soir, je ne voyais qu'elle, je ne pensais qu'à elle. Elle m'attirait comme un aimant. Je n'avais qu'une envie : faire comme papa. »
Sami Nouri a cinq ans lorsqu'il doit fuir avec sa famille l'Afghanistan et le régime des talibans. D'abord pour l'Iran, ensuite pour l'Europe et la France, dans des conditions effroyables. Derrière lui, il laisse la machine à coudre, cet objet de fascination qui a assuré leur survie à tous et sur laquelle son père lui a appris le métier. Arrivé seul en France à quatorze ans, ne parlant pas un mot de la langue, il est déplacé de foyer en foyer, perdu dans un monde dont il ne connaît rien. Sami se raccroche au souvenir de sa machine. Sans elle, il ne sait rien faire. Jusqu'au jour où l'on découvre son talent de couturier. Commence alors l'aventure qui le mènera dans les maisons de haute couture les plus prestigieuses. Mais sa première machine, il ne l'a jamais oubliée.

Que d'aventures traversées par le jeune Sami, et en même temps que de détermination et volonté de s'en sortir. Des passages qui m'ont mis les larmes aux yeux.

Après un mois de mars neutre malgré beaucoup de tissu cousu, voici avril

• Score début avril: -3
  
• Entrées en stock: 0
• Sorties du stock: -2
  
• Points bonus: -1
  
• Total fin du mois: -6
  
• Détail des projets cousus: une robe, presque la même robe pour poupée, une jupe à pont, presque la même jupe pour poupée.

Avec les chutes de ma jupe à pont deuxième du nom, une jupe pour la poupée.

Histoire d'utiliser au mieux ce coupon non prévu. Bon, j'aurais dû marquer la deuxième surpiqure de la fausse patte de braguette à la craie comme la première, au lieu d'essayer de la faire à une distance régulière. Mais je ne vais pas refaire, la cliente ne se plaint pas.

Il me reste de quoi faire une trousse ou autre petite chose.

Modèle Denim Mini Skirt de Liberty Jane.

Lors de cette fameuse rencontre du forum T&N, il y avait un coin "troc et brocante". Je n'ai rien apporté, impossible avec mon trajet en train et ce que je transporte déjà pour mon cours de dentelle. Mais j'y ai jeté un coup d'œil et je n'ai pas résisté à l'appel de ce coupon de jean avec des reflets orange.

Dans l'idée de refaire cette jupe que j'ai tellement portée qu'elle est usée. Bon, elle est encore portable, d'ailleurs je la portais lors de ces rencontres, mais quand même bien usée.

Magique ou pas, j'ai exactement le fil orange qu'il faut pour les surpiqûres. Et j'ai profité de notre escapade espagnole pour la prise de photos, derrière moi la vue de Barcelone depuis Montjuic avec la Sagrada Familia qui dépasse.

Ah là on voit bien les reflets orange et les surpiqures assorties.

Un peu froissée du voyage.

Boutons Tissus Choc, du orange comme ça je n'avais pas en stock.

Ça claque!

Et vous voulez voir les photos que prend mon mari, quand je lui dis que j'ai besoin de photos de ma nouvelle jupe pour mon blog? Et bien voilà. Bon, on voit un peu mieux la Sagrada Familia. Mais pas la jupe. Alors après toute une série de photos, je regarde et... on recommence.

Rappel: Modèle A, Fait Main mars 2011.

Avec les restes de ma robe doudou, une robe doudou pour la poupée.

Avec des vraies poches.

Rien à signaler sur cette robe, facile à faire, et j'adore le résultat. Surpiqures à l'aiguille double, comme la mienne pas besoin de surjeter.

Modèle Drop Waist Pocket Tee Dress de 123 Mulberry Street.

Profiter de quelques jours, ça fait du bien, ça fait longtemps, et si on se faisit une virée en Espagne tous les deux? Sur le chemin, s'arrêter à Figueras pour visiter le musée Dali, c'est magnifique, ça vaut le coup.

En profiter pour dire bonjour à une dentellière, je ne l'avais jamais vue en vrai, elle est plus petite que je le pensais. J'ai bien regardé son travail de près, elle fait une petite dentelle avec deux cordes et des picots, mais elle n'a que cinq fuseaux. 

Cette année je suis allée pas trop loin de chez moi, dans les bâtiments du Musée des Vallées Cévenoles à Saint-Jean-du-Gard. Attirée par le menu et surtout l'atelier prévu le samedi premier avril. Une blague. Je vous explique.

Donc vous avez bien lu comme moi: inscription sur place. Arrivée tôt (peu après l'ouverture à 10h), l'atelier est complet. Toutes les personnes se sont inscrites à l'avance par téléphone. C'est pas du jeu. Heureusement Sylvie Fournier a été très compréhensive, et devant le succès inattendu s'est organisée pour que nous puissions écouter les explications puis essayer à notre tour (je n'étais pas la seule à m'être faite avoir par ce poisson d'avril). Donc sur un morceau de tissu, j'ai posé des feuilles et des tiges. Il faut des plantes avec du tanin pour ce genre d'impression.

Ensuite j'ai recouvert les plantes de ruban de masquage, pour les tenir en place, et j'ai tapé et tapé avec un marteau. Le ruban sert aussi à ne pas salir le marteau.

Voilà l'empreinte de mes plantes, il parait que je n'ai pas tapé assez longtemps. Mais je peux vous dire que pour la première session, dix personnes qui tapent en même temps sur des planches de bois, ça faisait très mal aux oreilles.

Ensuite le tissu est trempé dans un bain avec une cuillerée de sulfate de fer pour un litre d'eau, et le tanin des plantes s'oxyde, devient noir, et c'est définitif. Les plantes sont imprimées sur le tissu. Il faut surveiller comme pour les tirages de photo argentique, on enlève le tissu quand les contrastes nous conviennent, et on rince bien.

Etant en surnombre, j'ai fini l'atelier trop tard pour visiter le musée, ce sera pour une autre fois. Et de retour à la maison j'ai eu droit à une leçon de japonais: un kanji ne se prononce pas de la même façon s'il est seul ou dans une locution.
Donc :
型 se prononce tataki et veut dire taper
染め se prononce zo me et veut dire teindre
et 型 mis dans une locution change de prononciation, 型染め se prononce kata zo me.
Mais comme le mot n'existe pas en français, je suppose que les premières traductions ont été faites "mot à mot" et le tataki zo me s'est répandu.

La soie et la montagne, de Michel Jeury.

C'est la suite de La vallée de la soie, si vous ne l'avez pas lu attention le résumé commence en dévoilant la fin du précédent.

À la mort de son mari, une nouvelle vie commence à Lyon pour la belle et charismatique Alexandrine. Accueillie par un grand marchand, elle retrouve aussi l'homme qu'elle a toujours aimé. L'un a soixante ans, l'autre trente ; chacun l'aime à sa façon, et tous deux lui ouvrent les portes d'un monde fabuleux, mais sans pitié pour les femmes.
Entre les messieurs, les commis et les ouvriers, Alexandrine découvre la ville, ses richesses et ses misères, ses beautés et ses horreurs ; et puis les mille métiers de la soierie, dans le quartier de la Fabrique, entre Saône et Rhône, et sur les pentes de la Croix-Rousse, où tournent, par dizaines de milliers, les métiers à tisser Jacquard.
Partagée entre son « rêve de soie » et sa nostalgie de la montagne, Alexandrine est entourée d'hommes qui la protègent, la désirent, se servent d'elle et s'affrontent pour elle. Mais elle a conservé le bon sens cévenol et la rigueur protestante. Tenace et intelligente, elle n'aura de cesse d'imposer ses vues au sein d'un monde gouverné par les intérêts mercantiles...
Le plus difficile, pour Alexandrine, sera de déchiffrer les élans de son cœur...

Le roman commence continue en 1849. Après la descrition des métiers de la soie de la naissance des vers au filage, le roman s'intéresse aux métiers du tissage, à la vie presque mondaine à Lyon, et au fonctionnement des entreprises au début de la révolution industrielle. Ruses, magouilles, etc, le monde de l'entreprise n'a pas beaucoup changé depuis.