La mode en mouvement
Toujours à Galliera, la première partie d'une exposition intitulée La mode en mouvement. Avec plein de vêtements qui permettent ou pas de bouger quand on les porte.
Caraco et jupe. Vers 1780-1785. Toile de coton, impression à la planche de bois, doublure en toile de lin.
Les indiennes sont des toiles de coton peintes et teintes en Inde puis à partir du milieu du XVIIIème siècle, imprimées en France. L'usage de ces textiles pratiques - car facilement lavables, contrairement aux étoffes de laine et de soie - se développe considérablement dans le seconde moitié du XVIIIème siècle, à la faveur de plusieurs facteurs : l'approvisionnement en coton brut venu des Antilles, les progrès dans leur fabrication, et, enfin, les préoccupations nouvelles autour de la propreté et du confort qui commencent à faire de la ssanté corporelle un enjeu de beauté.
Laferrière. Robe, vers 1890. Soie façonnée, dentelle m&canique, cannelé de soie, broderies de perles et de fils chenille, taffetas et satin de soie.
Fournisseur de l'aristocratie et des cours européennes, Laferrières, 28 rue Taitbout (9° arr.), est célèbre dès les années 1880 et présent à l'Exposition universelle de 1900. Les modèles en sont régulièrement publiés dans l'élégante revue "Les Modes" entre 1904 et 1915, date après laquelle ses activités semblent cesser. Le gilet simulé, les revers des manches et la présence d'un jabot témoignent d'une influence historicisante qui trouve ses racines dans la mode masculine du XVIIIème siècle.
Flip Flap. Robe de tennis, vers 1969. Jersey synthétique, fibre polyester mélangée.
Courrèges. Ensemble robe et culotte. Haute couture, automne-hiver 1966-1967. Tulle et satin de fibres synthétiques, galons de passementerie de fibres synthétiques.
Cette mini-robe de mariés en fibres synthétiques témoigne de l'influence du futurisme et de l'optical art sur les couturiers des années 1960, tel André courrèges. D'un blanc intense, cette robe aux lignes épurées rejette tous les artifices pouvant contraindre la femme autant que l'épouse. La forme trapèze et la longueur raccourcie sont caractéristiques d'une période qui s'apprête à vivre les bouleversements de mai 1968. Cette silhouette nouvelle, portée pour le quotidien comme pour les cérémonies, est aussi adoptée par les tenniswomen dans un glissement spontané de la rue au terrain de sport.
Et la grande nouveauté du siècle dernier:
Bracelet-montre. cuir plein fleur, métal. Vers 1900.
Ce bracelet en cuir est pourvu d'une alvéole permettant d'y glisse la montre à gousset. Il s'agit donc des prémices de la "montre-bracelet", utilisée pour la pratique du sport. On connaît aujourd'hui le succès de cette évolution de la montre, devenue un accessoire standard.