Merveilles de soie et d'or - 5 -
Le cheval fait partie intégrante du mode de vie et de l'identité ouzbèkes. Il est intrinsèquement lié aux conquêtes de territoire et au développement du commerce. Son importance se traduit par la confection et le maintien d'un artisanat spécifiquement dédié au monde équestre.
En revêtant une tenue de cavalier, avec uniforme et armes de céremonie, le dernier émir de Boukhara s'inscrit dans la lignée des grands conquérants, réaffirmant ainsi le pouvoir et la richesse de son territoire.
Cette opulence s'étend à l'élevage de chevaux. Si les purs-sangs sont réservés à l'émir et aux cadeaux diplomatiques, on dénombre dans les écuries de la cour pas moins de dix-sept races différents de chevaux dont les fameux lokais, tekes, et turkmènes. Véritable extension du cavalier, on réserve au cheval un attirail riche et luxueux.
Tapis de croupes en velours brodés d'or, "dauri", selles en bois peintes à la main avec des teintures naturelles, sont complétés par une panoplie luxueuse d'harnachements, de véritables bijoux en argent sertis de turquoise, de cornaline et d'émail. Chacun de ces éléments est élaboré par des corporations spécifiquement dédiées au travail du bronze, d'orfèvrerie, de tannerie et de broderie d'or.
Nous allons détailler le harnachement complet du cheval.
Le tapis de selle.
La selle en bois peinte, d'accord ce n'est pas de la broderie.
Le fameux ornement de bride tout en turquoises.