Les feux de Noël, de Marie-Bernadette Dupuy.

Colmar, novembre 1924. Lisel Schmitt, vingt-deux ans, est première main dans un atelier de confection pour dames. Après avoir passé un an à Paris, employée d'une prestigieuse maison de couture, elle rêve de créer ses propres modèles et de faire carrière.
Son destin, jusqu'alors paisible et prometteur, bascule le jour où un incendie se déclare dans le magasin où elle travailler. Piégée dans l'immeuble en flammes, elle est sauvée de justesse par Heinrich Keller, un pompier. L'attirance est immédiate entre les deux jeunes gens, mais bientôt Lisel est victime d'une mystérieuse machination et confrontée à un terrible secret, ce qui pourrait briser tous ses rêves.

C'est surtout une intrigue sur fond de couture. Lisel travaille pour un atelier comme il y en avait beaucoup avant l'époque du prêt à porter. Elle se retrouve sans emploi à cause de l'incendie, tente de travailler en acceptant directement des commandes, on la suit donc un peu pour les prises de mesures de ses clientes.

Toujours à Galliera, la première partie d'une exposition intitulée La mode en mouvement. Avec plein de vêtements qui permettent ou pas de bouger quand on les porte.

Caraco et jupe. Vers 1780-1785. Toile de coton, impression à la planche de bois, doublure en toile de lin.
Les indiennes sont des toiles de coton peintes et teintes en Inde puis à partir du milieu du XVIII^ème siècle, imprimées en France. L'usage de ces textiles pratiques - car facilement lavables, contrairement aux étoffes de laine et de soie - se développe considérablement dans le seconde moitié du XVIII^ème siècle, à la faveur de plusieurs facteurs : l'approvisionnement en coton brut venu des Antilles, les progrès dans leur fabrication, et, enfin, les préoccupations nouvelles autour de la propreté et du confort qui commencent à faire de la ssanté corporelle un enjeu de beauté.

Laferrière. Robe, vers 1890. Soie façonnée, dentelle m&canique, cannelé de soie, broderies de perles et de fils chenille, taffetas et satin de soie.
Fournisseur de l'aristocratie et des cours européennes, Laferrières, 28 rue Taitbout (9° arr.), est célèbre dès les années 1880 et présent à l'Exposition universelle de 1900. Les modèles en sont régulièrement publiés dans l'élégante revue "Les Modes" entre 1904 et 1915, date après laquelle ses activités semblent cesser. Le gilet simulé, les revers des manches et la présence d'un jabot témoignent d'une influence historicisante qui trouve ses racines dans la mode masculine du XVIII^ème siècle.

Flip Flap. Robe de tennis, vers 1969. Jersey synthétique, fibre polyester mélangée.

Courrèges. Ensemble robe et culotte. Haute couture, automne-hiver 1966-1967. Tulle et satin de fibres synthétiques, galons de passementerie de fibres synthétiques.
Cette mini-robe de mariés en fibres synthétiques témoigne de l'influence du futurisme et de l'optical art sur les couturiers des années 1960, tel André courrèges. D'un blanc intense, cette robe aux lignes épurées rejette tous les artifices pouvant contraindre la femme autant que l'épouse. La forme trapèze et la longueur raccourcie sont caractéristiques d'une période qui s'apprête à vivre les bouleversements de mai 1968. Cette silhouette nouvelle, portée pour le quotidien comme pour les cérémonies, est aussi adoptée par les tenniswomen dans un glissement spontané de la rue au terrain de sport.

Et la grande nouveauté du siècle dernier:
Bracelet-montre. cuir plein fleur, métal. Vers 1900.
Ce bracelet en cuir est pourvu d'une alvéole permettant d'y glisse la montre à gousset. Il s'agit donc des prémices de la "montre-bracelet", utilisée pour la pratique du sport. On connaît aujourd'hui le succès de cette évolution de la montre, devenue un accessoire standard.

Le musée Galliera exposait jusqu'au 21 janvier dernier des pièces de la collection haute couture d'Azzedine Alaïa. Voici une sélection de ce que j'ai bien aimé.

Charles James. Robe du soir, Haute couture, vers 1950. Bustier velours de soie rubis, baleines en métal, doublure en satin de soie grège. Jupe satin duchesse de soie carmin. Jupon organdi de coton plissé soleil, crin, tulle de soie et taffetas rebrodé de crin.

Madame Carven. Robe de jour modèle "Jamaïque". Haute couture printemps été 1953. Popeline de coton jaune citron rayé noir, taille resserrée par plissé et deux petits nœuds en daim noir, fermeture milieu buste devant par fermeture à glissière. Encolure dos fermée par deux nœuds.

Madame Grès. Robe du soir. Haute couture, automne-hiver 1980-1981. Découpe asymétrique en velours de soie noir, haut découpé de façon abstraite, jupe volumineuse plissée au dos, fermeture à crichets au dos, une bande de crins à l'intérieur du dos ajoute du volume. J'ai cadré sur le bustier, très original.

Et le clou de ma sélection:
Charles Frederick Worth. Cape du soir. Haute couture vers 1890. Velours de soie rouge et application de dentelle ancienne réutilisée (point coupé et reticella) en bordure du col cape. Plissé en mousseline de soie noire autour du petit col montant.

Toujours dans les locaux de la bibliothèque Forney, une exposition des cinquante ans de l'association des amis de Formey. Beaucoup de documents, et dans une vitrine cette petite chose intitulée La Vie ne tient qu'à un fil, de Joëlle Thabaraud.

Reliquaire sous plexiglass contenant des bobines de soie anciennes, un mécanisme de montre, des perles "vanité" de couleur, des fleurs de papier, des montagmes de perles pour couronnes mortuaires, du tissu et des galons. Collage, assemblege et tissus roulés. Exemplaire unique acquis lors de l'exposition Joëlle Thararaud à la bibliothèque Forney en 2015.

Aujourd'hui la page d'accueil de CB me rappelle que cela fait 16 ans que j'ai rappatrié mon blog sur cette plate-forme. Mais en vrai cela fait plus longtemps que ça que je blogue. Merci quand même!

J'ai visité l'exposition intitulée "Incontournables mode, d’un vestiaire à l’autre" à l'espace d'exposition de la bibliothèque Forney. Il s'agissait de travaux des élèves de DNMADE de l'école de Duperré, qui ont revisité les classiques du vestiaire. En voici quelques pièces parmi toutes celles exposées.

Roman Mignard-Sere. L'éventail est un organe, c'est un coeur qui ressent, qui bat des ailes et qui désire parler. Tel un outil de langage, il éprouve parfois le désir de s'ouvrir aux autres en dévoilant ses émotions et son intérieur et d'autres fois préfère rester replié afin de préserver son jardin secret. cet objet qui parle de moi et pour moi m'évoque mes origines espagnoles et a été le point d'ancrage d'une introspection personnelle à travers les archives familiales.

Loïc Bonneau. En 1966, Yves Saint Laurentintroduit la pièce la plus iconique de son style: le smoking. C'est un vêtement, qui par son usage, était alors exclusivement masculin. Le smoking saint Laurent n'est cependant pas la copie d'une pièce masculine. Yves Saint Laurent utilise les codes tout en les adaptant au corps féminin. Ce projet vise à détourner le smoking androgyne vers une robe de promo, fusionnant ainsi les notions de masculinité et de féminité. Les volants sont réintroduitd pour créer une esthétique dramatique hyperféminine et parodique. En se penchant sur le smoking, symbole d'émancipation féminine du 20ème siècle, et en y incorporant des éléments de latex, nous assistons à un détournement subversif. Le latex, généralement associé à la sexualisation, est utilisé ici à des fins d'ornementation excessive, soulignant le désir de paraître.

Gwenaëlle Gillon. Repoussant, effrayant, glauque, gore... mais aussi passionnant, excitant, intéressant. Je vais travailler sur les vers de terre. Ce n'est presque pas une blague. En réalité mon projet se base sur l'horreur. Pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit de celle du mangaka Juni Ito. Je vais m'inspirer de son univers afin de créer mon trench. Dans ses dessins, nous retrouvons souvent la présence de lombrics répugnants représentés çà et là, de plus le corps humain y est désacralisé, il se transforme. L'univers de Junji Ito m'inspire tous les jours dans mes dessins et c'est pour cela que je trouve important de l'incorporer pleinement dans mon projet. Ce que l'on archive est ce que l'on juge nécessaire. Junji Ito est nécessaire à mon art.

Blanche Texier. "C'est la base du style." Thierry Mugler, parmi tant d'autres créateurs, a éle vé la petit robe noie au rang de pièce incontournable de la garde-robe féminine, emblématique et intemporelle : la petite robe noire fait archive. Souvent travaillé dans le but de sublimer (voire sexualiser) le corps des femmes, elle peut aussi s'avérer peu confortable, emprisonnante, même réificatrice. Il s'agit ici de permettre au corps constraint de se dépler, soudain libéré par des mécanismes dissimulés sous les coutures...

Sandrine Bourg, modiste.  Gauche: Tokyo. Base en tweed, liens de serrage en plastique recyclé, chrysanthème tokyo en soie. Droite: Sakura. Calot en cuir bronze, dentelle guipure, branches, dalias cuir bronze et fleurs en tissu.

Toujours dans le même pantalon troué, j'ai aussi pu couper une veste.

Boutons de nacre anciens chinés à la recyclerie d'Anduze.

Doublure dans un bout de vieux drap dans lequel j'ai déjà fait une robe.

Patron Steam Jacket de Liberty Jane.

Un jean troué dans un endroit où il est presque impossible de réparer. Je ne me fatigue pas à ça.

Placement des pièces de patron pour profiter d'un ourlet de bas de jambe déjà fait. Admirez l'aide apportée par un bénévole qui me suit partout.

Et voilà un nouveau jean, surpiqûres orange avec le vrai fil comme pour les adultes.

Vraies poches.

Patron Boot Cut Jeans de Liberty Jane.

Étant à Paris en décembre dernier, je suis allée me promener au salon Création et Savoir-faire. Surtout pour aider ma filleule à choisir sa première machine à coudre. Assez peu d'expositions, si on en veut plus il faut aller à l'AEF, mais il y avait quelques vitrines sur le thème d'un Noël féérique.

J'ai juste acheté un kit pour faire du cyanotype, j'ai bien aimé donc je pense en refaire. Personne ne m'a vue...

Continuer à prendre le train, et continuer à tricoter. Et le pull est fini, il ne manque plus qu'à fermer sous les bras et rentrer les fils.

Voilà pourquoi je tenais tant à faire CE pull!

Le motif du jacquard représente une dentelle typique de Rauma. Vous ne voyez pas les cordes avec les picots, la grille, les points d'esprit?

Bon, maintenant les questions existentielles : pourquoi l'empiècement n'est pas souple? Et comment avoir une encolure devant plus basse que l'encolure dos avec un empiècement en rond?

Dernière question existentielle : pourquoi ça rebique devant?

Sinon ravie de ce nouveau pull. Et scoop: il me reste 3 pelotes de bleu et 1 pelote de blanc (plus les pelotes entamées), mais je n'ai pas tricoté assez vite pour les rapporter au magasin.