Un foulard pour nous réchauffer le cou?

Piero Fornasetti, Roses sur dentelle, composition pour foulards, modèle de 1950 édition 1989.
Avigdor-Turin, coton imprimé à la main.
Turin, Pinuccia Magnesi.

Les dernières robes de ce défilé, et oui tout a une fin mais la visite de l'exposition n'est pas finie pour autant.

Carosa, robe de cocktail, vers 1959.
Satin de soie rembourré.
Collection Enrico Quinto et Paolo Tinarelli.

Emilio Schuberth, robe de soirée asymétrique, 1957.
Gros-grain de soie et tulle texturé.
Collection Enrico Quinto et Paolo Tinarelli.

Jole Veneziani, robe de soirée vers 1950.
Satin de soie brodé de fils métallisés, laine, coquillages, sequins et cabochons.
Collection Enrico Quinto et Paolo Tinarelli.

Gigliola Curiel, robe de soirée, 1950.
Satin de soie imprimé en relief à effet velours dévoré.
Collection Enrico Quinto et Paolo Tinarelli.
A appartenu à Fabrizia Borghese.

Myricae, robe de jour, vers 1950.
Taffetas de soie imprimé.
Collection Enrico Quinto et Paolo Tinarelli.

Avez-vous choisi votre robe parmi tout ce défilé?

Continuons à nous promener au milieu de ces belles robes. Avant d'en choisir une?

Clara Centinro, robe de mariée en deux pièces, 1947.
Damassé en soie avec perles et strass.
Collection Enrico Quinto et Paolo Tinarelli.

Roberto Capucci, robe de cocktail 1954.
Satin de soie imprimé effet chiné.
Collection Enrico Quinto et Paolo Tinarelli.
Appartenait à Elsa Martinelli.

Roberto Capucci, robe de soirée Neuf Jupes, 1956.
Reproduction de 1990 sous la direction de Capucci.
Taffetas de soie.
Archive Fondation Roberto Capucci.

Roberto Capucci, robe de cocktail 1959.
Reproduction de 1990 d'après le patron original sous la direction de Capucci.
Charmeuse de soie.
Archive Fondation Roberto Capucci.

Roberto Capucci, robe de cocktail 1957.
Taffetas de soie.
Collection Enrico Quinto et Paolo Tinarelli.

Simonetta, robe de cocktail 1957-1958.
Taffetas de soie imprimé.
Collection Enrico Quinto et Paolo Tinarelli.

Commençons par quelques robes très couture, présentées sur manequin devant des photos des mêmes robes portées à l'époque

Roberto Capucci, Robe de soirée, 1952.
Réproduction en 1990 à partir du patron original, sous la direction de Capucci. Taffetas de soie.
Archives de la Fondation Roberto Capucci.
Photo Milton H. Greene, Mannequin en robe de soirée Capucci, 1952.
Cette photo m'est connue.

Vanna, Robe de soirée, vers 1950.
Satin de soie. Collection Enrico Quinto et Paolo Tinarelli.
Photo David Lees, Regina Relang photographie deux modèles sur la Piazza Strozzi, Florence, 1953.

Irene Galitzine, Robe de cérémonie, 1953.
Satin de soie, taffetas de soie irisé, strass, paillettes et crinoline.
Collection Enrico Quinto et Paolo Tinarelli.
Commandée pour assister au couronnement de la reine Elizabeth II.

Emilio Schuberth, Robe de soirée, vers 1953.
Organza de soie brodé, paillettes, perles, tulle de soie et franges en viscose.
Collection Enrico Quinto et Paolo Tinarelli.

Germana Marucelli,robe de soirée plissée, collection automne-hiver 1949-1950, présentée lors du premier défilé de mode en 1951.
Satin de soie, association Germana Marucelli.
On voit un peu du plissé de la photo d'époque, mais je ne pouvais pas prendre les deux en même temps, ou alors il aurait fallu passer derrière le cordon.

On retourne en Italie? On redescend du château de Gorizia, dans la ville plus moderne, au Palazzo Attems Petzenstein se tenait une exposition intitulée "Italie années cinquante. Mode et design, naissance d'un style".

On commence par cette machine à coudre Mirella, 1957, Vittorio Necchi, Pavie.
Matériaux polymères et métal, collection privée.

C'est dommage la voit à l'envers, heureusement qu'on peut mieux la voir sur l'affiche publicitaire.

Équipés de cette belle machine, on va pouvoir coudre.

On est quand même dans le Musée de la Mode et des Arts Appliqués, alors intéressons-nous un peu au fonds permanent. Voici l'atelier d'une couturière.

Un frac pour homme rayé brodé, fabrication française fin 18^ème début 19^ème siècle. Velours de soie texturé avec broderies en soie et tulle mécanique en soie.

Robe pour femme imprimée en relief, fabrication italienne 1950-1955. Toile et mousseline de nylon, viscose et coton. Prêt Valéria David.

Voici le matériel dentellier des sœurs Ursulines: les coussins avec le "tiroir" central est original.

Avec ce matériel elles ne faisaient pas que des échantillons, mais aussi des belles pièces.

Ces belles pièces étaient utilisées comme volants

pour le bas des aubes.

Du 17^ème siècle et jusqu'à nos jours, les sœurs Ursulines produisirent un autre type de dentelle, spécifique au nord de l'Italie et à l'Europe centrale, et répandue à Gorizia, Idrija et dans les environs. Cette technique de dentelle aux fuseaux à fils continus n'utilise que quelques fuseaux et crée des bandes ajourées qui forment le motif, tandis que le fond ou les liaisons sont travaillés ultérieurement. Les dentelles ou insertions qui en résultent présentent des décorations simples qui peuvent être appréciées de loin. La facilité et la rapidité de production ont convaincu les sœurs de pratiquer cette technique dans leur atelier et de l'enseigner aux élèves de leur école.

Encore quelques échantillons?

Et les explications sur la dentelle à lacet typique de la région.

L'importance de la dentelle dans la vie du monastère de Sainte Ursule est documentée dans les archives, et par un livre d'échantillon, véritable trésor de la première moitié du 18^ème siècle. Les sœurs Ursulines ont monté ces minuscules et exquis échantillons sur des pages cartonnées qui sont entrées dans les collections du musée au début du 20^ème siècle. Des études et réorganisations récentes ont mis en lumière de nouvelles interprétations. Cette collection témoigne d'un savoir-faire qui n'était pas local, mais importé de la lointaine Europe du Nord : le travail était réalisé dans le monastère pendant une période précise, du deuxième au troisième quart du 18^ème siècle. Dans cette technique, connue sous le nom de dentelle aux fuseaux à fil continu, la dentellière tisse un nombre parfois énorme de fuseaux pour créer des dentelles ou des entre-deux avec des motifs et des fonds. La technique a été importée par des religieuses de Flandre ou de Wallonie. Cette technique quelque peu délicate était pratiquée dans l'atelier du monastère, mais également enseignée aux élèves, comme le révèlent de nombreux spécimens. Cependant, le style de la dentelle prouve que ce type de travail n'était plus pratiqué après le troisième quart du 18^ème siècle et tomba ensuite en désuétude, principalement faute de nouveaux modèles.

Quelques échantillons présentés dans des vitrines.

Des informations pédagogiques sont présentées sur les murs.

Imaginez votre graphe sur le mur! Avec le sens de passage des paires.

Celui-là, je ne sais pas ce qu'il représente.

Je ne suis pas allée au château de Gorizia juste pour admirer la vue. Les remparts abritent aussi le Musée de la Mode et des Arts Appliqués, qui proposait une exposition "Les Ursulines à Gorizia. Un fil précieux vieux de 350 ans".
Le 24 mai 1672, le monastère des Ursulines est officiellement fondé, sur ordre de Mario Albrici, nonce apostolique à Vienne. La cour autrichienne, les jésuites et l'aristocratie de Gorizia soutiennent l'aventure. Deux sœurs, Maria et Anna Bonsi, ont mis à disposition une maison qu'elles avaient achetée au couvent des Clarisses. Six religieuses dirigées par Caterina Lambertina Pauli-Stravius et Mère Angela Aloisia, toutes deux liégeoises, quittèrent Vienne avec la permission de l'évêque et arrivèrent à Gorizia le 8 avril 1672.

Carton pour broderie ou tapisserie d'ameublement, avec les traits de ponçage. 18^ème siècle.

Voile calice dit "du pieux pélican". Tissu satin de soie, peinture à l'aiguille en soies polychromes et fils d'argent et d'or,

dentelle aux fuseaux de fils d'argent. Milieu 18^ème siècle.

Le musée projetait aussi des photos de détails de broderie, pris en objectif macro et projeté sur un mur c'est impressionnant.