Aix d'or et d'argent - 2 -
Toujours incorrigible, et donc encore des gros plans, mais cette fois pas de reproduction.
Toujours incorrigible, et donc encore des gros plans, mais cette fois pas de reproduction.
Après m'être promenée à l'étanger, puis dans le département voisin, la suite de mes escapades estivales m'a emmenée à quelques kilomètres, à Aix-en-Provence. Le Musée des Tapisseries abritait une exposition intitulée "D'Or et d'Argent, costumes lumière', qui présentait une sélection de costumes et d'éléments de scène issus des collections patrimoniales d'art lyrique de la ville d'Aix. Les costumes avaient tous en commun de jouer avec la lumière. Dès le début de l'exposition on pouvait toucher quelques échantillons de tissus à effet: brocart, lurex, lamé, taffetas... Compris dans le prix de l'entrée, un superbe catalogue de l'exposition. Mais je vous laisse avec les photos.
Dans une vitrine, quelle surprise, un carreau!
La dentelle commencée est aussi une dentelle torchon, qui ressemble beaucoup à celle que j'ai reproduite, avec quelques variantes: le carré en mat est décalé et il est plus grand, le fond torchon n'a pas de point d'esprit, et la coquille est plus classique avec les meneurs qui traversent toutes les passives au milieu.
Même si c'est l'exposition du costume varois qui l'a attirée à Brignoles, je n'allais pas repartir sans visiter le musée. On y voit aussi beaucoup de dentelles et autres ouvrages qui prétendent en être, je vais les détailler.
Dans la chapelle, la nappe d'autel
avec sa bordure en dentelle de Luxeuil. Le lacet semble être mécanique (à l'origine il était aux fuseaux), mais le reste du travail est à l'aiguille.
Une grande vitrine regroupe des santons habillés, cette dame porte un fichu fait à partir d'un croquet et quelques points à l'aiguille.
Cette autre dame a un beau châle bordé d'une guipure hélas bien abîmée.
Je ne peux pas m'empêcher de faire un gros plan sur les dentelles des sous-vêtements vus hier, je suis incorrigible. Mais pour ça je ne cherche pas à me corriger.
Le bas de jupon en torchon est facile à reproduire, je vous en fais cadeau.
Une autre escapade estivale, je ne suis pas allée bien loin, dans le département d'à côté, voir une exposition sur le costume varois, au Palais des Comtes de Provence. "Le costume traditionnel varois se compose de plusieurs éléments qui se superposent. Selon la classe sociale, des différences se rencontrent sur la qualité du tissu et le rafinement des ornements, mais la composition du costume reste la même:"
Nous allons en détailler quelques éléments. La coiffe:
Le fichu:
La chemise le corset et la jupe:
La jupe et le tablier:
Et quelques dessous:
À partir des arts textiles traditionnels, des créations très contemporaines.
Qu'est-ce que ça?
C'est un affiquet (traduction mot à mot "gaine à tricoter") en français. Il était attaché au tablier de la tricoteuse, une aiguille à tricoter mise dans le trou de l'extrémité, ce qui permettait de tenir une aiguille et donc de tricoter avec une main.
J'ai profité des journées du patrimoine pour aller visiter la Fondation Vasarely à Aix-en-Provence. Je connais Vasareky depuis toute petite, j'ai toujours bien aimé. Je connaissis surtout ses œuvres très géométriques, son travail de la couleur, des nuances, des ombres et contrastes, et les déformations, tout cela pour donner une impression de relief. Cet artiste aurait dû faire du patchwork. (J'ai laissé une partie du monsieur à gauche pour donner une idée de l'échelle de cette œuvre).
Mais je suis tombée en arrêt devant un tableau qui m'était complètement inconnu: "Étude de matière 3 (fil)" de 1939, tempera et encre de chine sur carton, collection particulère en dépôt à la Fondation Vasarely (32 x 30,5 cm).
Amusant, non?
Exposition de dentelles à Bayeux, si vous passez par là prenez le temps d'aller la visiter.
Je ne serai pas présente, je ne peux pas y aller, mais un petit bout de moi y sera avec quelques dentelles.