Et voilà déjà le premier coussin terminé, je ne résiste pas au plaisir de le montrer, et le deuxième commencé. C'est la première fois que je brode sur une toile aussi grosse, c'est très rapide. De plus, après avoir fait les contours, il n'y a plus qu'à remplir sans compter les points, c'est très reposant.

C'était un petit jeu sur le blog de Lucie: le 22.222° visiteur, preuve à l'appui avec une copie d'écran, gagnait un petit quelque chose. Oui mais voilà, quand on compte sur des ordinateurs pour nous faire un certain boulot, et qu'eux ne savent pas compter... Nous sommes donc deux 22.222° visiteurs, bizarre? Et lucie a gentiment envoyé un petit quelque chose à toutes les deux! Reçue ce matin, une jolie grille représentant des palmiers, ça tombe bien non? avec un fil dégradé.

Merci Lucie!

Ouf, retour en cours des filles, j'aime l'école! La première journée a donc servi à faire un grand ménage, ce qui n'est pas facile avec les trois dans les pattes, et aujourd'hui j'ai pu commencer une nouvelle broderie. Sur une toile Aïda en lin, 5,5 points, un modèle de coussin tiré du magnifique livre anglais Art Nouveau Cross Stitch de Barbara Hammet. Il y a longtemps que je voulais le faire.

J'aime le thé, j'en bois toute la journée. Je dois être la seule folle de Guyane à boire du thé bien chaud avec cette chaleur. Mais je ne suis si folle que ça, le thé rafraîchit bien. Un bol de thé chaud engendre un bon coup de suée, et il suffit de se mettre sous les alizées pour avoir bien frais. Et même ici, il faut tenir la théière au chaud dans un joli cache-théière.

Non, ça c'est juste la doublure intérieure, vous imaginez bien que je n'ai pas fait un simple cache-théière! Son enveloppe extérieure est en lin, brodé de fleurs tirées de la même série de livres que mes coussins de chaises: des pensées d'un côté

et des fleurs papillons de l'autre.

Les livres de modèles pour pochoir

ou bien pour broderie blanche

peuvent très bien être source d'inspiration pour du boutis.

A suivre, je ne peux pas encore montrer ce que je fais....

Et voilà mes coussins.

Le hic c'est que les chaises, en bois, sont restées en métropole, et donc les coussins vont y aller aussi, j'en profiterai donc dans quatre ans.

Quelques plantes pas très tropicales ont poussé dans mon jardin:

Campanules:

Roses jaunes:

Pétunias:

Fleurs de pommier:

Volubilis:

Bignone:

Je les ai brodées il y a (hum, il y a presciption) longtemps, ce sont des modèles créés à partir d'aquarelles peintes par Zarza, quatre livrets de modèles tous plus beaux les uns que les autres parmi lesquels j'ai eu du mal à ne sélectionner que six motifs pour faire des galettes pour mes chaises de salle à manger.

Je les ai retrouvées en ouvrant des cartons, elles ont suivi au moins deux déménagements. Et en plus j'ai tout ce qu'il faut pour faire les coussins, alors au boulot.

J'ai hérité de draps anciens, que je n'avais jamais utilisé car la couette, c'est quand même plus pratique, mais que j'ai garés précieusement. Allant sous les tropiques je me suis dit chic, des draps en lin quand il fait chaud, ça doit être agréable. En ouvrant le fameux carton, j'ai découvert que beaucoup étaient trop étroits (pour mon lit de 160) et beaucoup étaient en coton. Et puis je me retrouve avec tout plein de taies de traversin, en lin cette fois, que je vais transformer en taies d'oreiller.
Parmi les draps en coton, celui-là, un coton vert pâle, avec de belles broderies dessus, et qui est assez grand pour que je puisse l'utiliser.
Ourlet appliqué au point de Paris,

applications au point de Paris,

appliqué-désappliqué (c'est à dire que c'est la partie évidée qui forme le motif)

plumetis

et la magnifique fleur centrale avec grille au milieu.

Si je me souviens bien ce doit être le travail de la tante de ma grand-mère maternelle.

Nous sommes le vendredi 11 juillet, dernier jour du voyage (j'espère que tout le monde suit toujours). Nous commençons la journée par la visite de la manufacture de faïence de Makkum. Fondée en 1594, elle appartient toujours à la descendance des fondateurs, la famille Tichelaar. Quel rapport avec la dentelle? Mais c'est qu'on y fabrique des petits carreaux représentant les métiers traditionnels, on y trouvera bien une dentellière. Ça existe, la preuve, il y en a dans les musées

-Ah non, ça c'est une fileuse
Bon voilà les dentellières

Mais bon il faut prendre en compte le fait que nous sommes cinq cars à effectuer cette excursion pas dans le même ordre, par conséquent nous sommes les derniers à visiter cette usine, donc pas de dentellière, je me contenterai d'un brodeur.

A partir de maintenant, il va falloir suivre le film, parce que je vais vous perturber sur les dates. Nous sommes donc toujours le lundi 07 juillet. Après Warffum, départ pour Noordhorn, pour visiter le musée du costume 'De Gouden Leeuw', le Lion d'Or. Ce musée est installé dans une ancienne taverne, construite en 1622. C'est un musée privé, celui de la famille Pilat, des passionnés, qui réunissent des costumes de la région nord des Pays Bas depuis quarante ans. Et pas que cela, des hôtes charmants, et nous dînons dans une salle du musée, tout près de l'estrade et des mannequins exposés (imaginez un dîner au milieu des collections du Louvre!!). Une exposition supplémentaire de broderies et dentelles a même été organisée à l'occasion du congrès.
Les fines dentelles à fond clair

qui servent à réaliser les coiffes

 
ainsi que les broderies au plumetis.