Les autres cours: Bridget Fairchild
Le monde de Bridget Fairchild est un monde fantastique et coloré, aussi bien à l'aiguille:
qu'aux fuseaux.
Le tout avec des fils de toutes les couleurs, grosseurs, matériaux.
Le monde de Bridget Fairchild est un monde fantastique et coloré, aussi bien à l'aiguille:
qu'aux fuseaux.
Le tout avec des fils de toutes les couleurs, grosseurs, matériaux.
Cette fois, c'est de l'aiguille, dans le style Reticella. Mais en version moderne, avec des couleurs. Les élèves devaient réaliser un napperon, selon le modèle de Christine Bishop. J'aime bien ces couleurs douces.
A l'issue de la session, elles avaient les points de base pour pouvoir le finir chez elles.
Alors là, c'est du fond clair, on est plus dans mon registre.
On ne voit rien sauf la forêt d'épingles en laiton. Et tous ces fuseaux qu'on ne peut pas faire rouler ni faire voler d'une main à l'autre (un jour je devrais mettre une vidéo de mes mains en train de travailler).
Puisque nous sommes en cours de dentelle, allons donc pousser les autres portes pour voir ce qui s'y passe. Par ordre alphabétique, on commence par le cours de dentelle de Malte par Consiglia Azzopardi. Ce qui correspond à la volonté d'apporter certaines dentelles en Australie (j'en ai déjà parlé), et en plus cohérent avec la présence d'une belle collection de dentelles de Malte dont je vous ai donné un aperçu. Je ne sais pas si c'était la volonté des organisatreurs, mais c'était bien pensé.
La dentelle de Malte est une dentelle assez dense, traditionnellement en soie, de plus en plus en rayonne pour des raisons de coût et d'approvisionnement. On y trouve énormément de points d'esprit, assez courts et bien dodus, et point typique, la croix de Malte. Plus d'informations techniques et historiques chez Meriem.
Consiglia (que je connais depuis le congrès d'Utrecht en... 1992!) a pensé que débuter à la fois sur un coussin traditionnel de Malte et en soie faisait beaucoup d'un coup, donc ses élèves ont fait une demi-croix en lin, puis ont continué avec la soie.
La voilà, ma Royal Bluebell tant attendue! Elle a attendu le soleil pour fleurir.
Si vous souhaitez faire des fleurs en dentelle Bibila, je vous conseille l'excellent livre d'Elena Dickson.
Et surveillez bien par ici, on reverra de la Bibila, ça c'est sûr!
Le congrès s'est fini le dimanche soir, j'ai passé la journée du lundi à vadrouiller en bus pour voir les différentes expositions à l'extérieur de la ville, je vais le soir-même aller chercher mon mari à l'aéroport et nous allons partir en vadrouille à travers une petite partie de l'Australie (c'est tellement grand) mais avant, la fin du suspens! Entre-temps le Bulletin est arrivé et avec lui la fin de ce suspens insoutenable: j'ai suivi le cours de fleurs Bibila par Elena Dickson. Quelle drôle d'idée me direz-vous, aller en Australie apprendre une dentelle grecque. C'était, je pense, un des objectifs de ce congrès: apporter la dentelle aux membres qui ne peuvent pas se déplacer en Europe. Quand on y est allée, et qu'on a vu le nombre de dentellières françaises présentes, on comprend que l'inverse est aussi vrai.
La période de cours a commencé par un repas et la présentation de tous les enseignants le dimanche soir, j'ai raté ce moment pour raison d'horaire d'atterrissage tardif, (on a les horaires de vol qu'on peut). Les cours se passaient dans les locaux d'une école, et nous étions logés à l'internat, pendant que les enfants avaient des petites vacances d'hiver. Les salles de cours étaient tout autour d'une cour avec arcades, très agréable pour nous adultes, mais l'école avait d'autres espaces pour que les enfants se défoulent un peu.
Je ne vais pas reprendre tout l'article que j'ai fait dans le Bulletin, il faut bien un petit plus pour les membres, sinon pourquoi adhérer? Au programme donc, la réalisation d'un marque-page avec une fleur australienne, la "Royal Bluebell" ou Wahlenbergia Gloriosa de son nom savant. Voici le modéle à refaire, celui de la prof.
A la fin du temps imparti nous y étions presque.
Et voilà ma fleur en pièces détachées, il manque juste une feuille pour la symétrie.
Puis la fleur montée, en attente de sa deuxième feuille.
La deuxième feuille est à faire en devoirs à la maison, ayant vu tout ce qu'il fallait pour finir la fleur, j'en ai profité pour essayer d'autres points, des pistils, des étamines, un pétale en forme de cœur un peu bancal. Un peu de pratique et la régularité viendra.
Et alors ma fleur, finie ou pas finie? Il faudra revenir voir...
Dernière oeuvre de Sylvia que je vous montre, cette théière au thé fumant. Un seul lacet, qui serpente dans un labyrinthe.
C'est cette théière que j'ai honteusement copiée qui m'a inspirée pour la pomme-labyrinthe.
Sylvia s'inspire aussi de la nature, et de l'artisanat aborigène. Tout cela mélangé à la dentelle donne un sac.
Matériaux divers: cuir ou peau (de ?), végétaux, bois, perles, fil métal, fil électrique, points de dentelle à l'aiguille en fil électrique.
Sylvia s'inspire des paysages d'Australie pour ses dentelles. Des grandes plaines, des montagnes, un ciel bleu.
Ou blien un paysage brûlé par le soleil.
Je remonte dans le bus pour aller de l'autre côté d'Adélaïde. La Hughes Gallery est située dans un parc. Le bâtiment abrite un centre avec plein d'activités, un peu comme une MJC, et en lien avec le congrès une exposition des dentelles de Sylvia Piddington. Sylvia avait des pièces dans les expositions du congrès, qu'elle a dû décrocher à toute vitesse le dimanche soir pour les accrocher ailleurs. Mais ce qui était très agréable, c'est que dans cette Gallerie, Sylvia était présente, avec son travail et ses carreaux.
Un carreau galette, avec des fuseaux disparates, des fuseaux en papier et des fuseaux anciens, tous percés pour y mettre des perles à la manière anglaise.
Et quand elle travaille du fil plus gros, un cylindre (ne me demandez pas en quoi, je ne sais pas, je ne lui ai pas demandé) et des gros clous en guise de fuseaux. Mais les épingles ne sont pas plus grosses pour autant.