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Dentelles de Sophie
3 octobre 2022

Le roman de l'ouvrière

Le roman de l'ouvrière, de Charles de Vitis

Pour une fois je n'ai pas de photo de couverture à vous montrer, c'est un livre ancien à la couverture cartonnée marron sans illustration. La première édition date de 1897, celle que j'ai entre les mians n'est pas datée.
La première partie est titrée "La Dentelière", c'est ce qui m'a fait acheter ce livre.

Germaine est fille unique du commandant de Venne d'Orchamps, élevée dans un couvent où elle a appris les travaux d'aiguilles, et fiancée avec Fernand  xxx  Au décès soudain de son père, puis de sa mère quelques jours après son père, elle se retrouve seule et découvre que son père a dilapidé sa fortune. Devant ce chanement de situation, son fiancé rompt sans même avoir le courage de le lui dire en face. Avec l'aide de l'aumonier de son ancien couvent, grâce à sa maîtrise des travaux d'aiguille et la délicatesse de son travail, elle devient ouvrière en réfection de dentelles, logée dans un petit appartement de Montmartre. Voilà pour le début du roman de Germaine, je ne vous raconte pas la suite car je vous réserve une surprise.

Mon analyse de ce roman : Il y a deux passages douteux sur la religion juive, heureusement très courts. Il faut se souvenir que l'anitsémitismes était très fort en France, c'était juste avant l'affaire Dreyfus. À part ça, le discours est très féministe. Le livre est surtout un état des lieux de la condition ouvrière des femmes, sous le prétexte de la description de la vie des voisines de Germaine, on a le détail des horaires et des salaires de plein de métiers exercés par des femmes, que ce soit en atelier ou à domicile, ainsi que les périodes sans activité donc sans revenus : cartonnière, coupeuse de fourrures, monteuse d'éventails, couturière...

Et la bonne surprise de la fin, c'est que vous pouvez lire ce livre en ligne!

 

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3 septembre 2022

Cachemire rouge

Cachemire rouge, de Christiana Moreau

De l'Asie à l'Italie, le destin de trois femmes liées par un pull en cachemire... À Ordos, Alessandra achète un gilet en cachemire pour sa très chic boutique de Florence. Impressionnée par la qualité du fil, elle donne sa carte à Bolormaa la vendeuse. Bolormaa, elle, a dû quitter la steppe où sa famille élevait des chèvres dont on tire le cachemire car l'hiver a décimé leur troupeau. À l'usine où elle travaille désormais, Bolormaa fait la connaissance de XiaoLi, jeune chinoise avec laquelle elle sympathise. Toutes deux décident de se construire un avenir meilleur et d'affronter les dangers d'un voyage.

Cachemire-rouge

 

L'histoire est à peu près contemporaine. Bolormaa n'est pas heureuse d'avoir dû quitter sa vie traditionnelle en Mongolie pour un travail en usine. Elle vend à Alessandra un pull en cachemire fait par elle de bout en bout: récolte du poil d'hiver des chèvres de son père, filage, teinture végétale, tricot. Dans le dortoir de l'usine, elle se lie d'amitié avec XiaoLi, et ensemble elles décident de s'extraire de cette vie de presque esclavage. De multiples aventures les attendent, motivées par la carte de visite laissée par Alessandra. Jusqu'où arriveront-elles?

26 août 2022

La dentellière de la brume

La dentellière de la Brume, d'Anne-Marie Castelain

Angélique et sa famille, vaillants travailleurs de la mer, n'ont pas la vie facile dans ce petit port de pêche breton. Or Angélique aspire à un nouvel horizon. M. Jehan, contremaître de son usine, soupçonne en elle quelques talents cachés et la confie aux bons soins de la comtesse de Kéradec, directrice d'un atelier renommé de dentelle. Plus douée que ses camarades, rapidement distinguée, commence pour elle une ascension qui l'amènera jusqu'à Paris et ses lumières. Notre ambitieuse héroïne n'est pourtant pas au bout de ses surprises...

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L'histoire commence au tout début du XXème siècle, à Penmarc'h, port de pêche où tout le monde ou presque vit de la sardine: les hommes pêchent, les femmes travaillent dans les conserveries. Et tous ou presque font du crochet, les enfants commencent à "faire du picot" à partir de six ans. Car oui, en fait de dentelle, Angélique fait de la guipure d'Irlande, c'est à dire du crochet. Arrive la crise de la sardine: en 1902 les sardines disparaissent des côtes de Bretagne, les habitants doivent alors trouver d'autres ressources.

16 août 2022

Le petit bonnet de laine rouge

Le petit bonnet de laine rouge, de Catherine Ecole-Boivin

Vert comme la presqu'île du Cotentin alentour. Bleu comme les terres à l'infini baignées par la mer. Rouge comme le petit bonnet de laine dont est affublée, été comme hiver, Margriette parce que sa mère le veut ainsi. Grandir, être choyée par les proches quand sa propre mère, plus absene que tendre, fait défaut, épouser un jour Agricol... Margriette n'aspire qu'au bonheur. Mais il est des blessures d'enfance dont on ne guérit pas. Le portrait vrai et bouleversant d'une femme débordant d'espérance entre Normandie et Pays lauragais.

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C'est surtout la couverture avec ce fil rouge qui sort de cette pelote qui m'a attirée, sur les rayons de ma bibliothèque municipale. L'histoire commence en 1944, Margriette est une petite fille, et son père est prisonnier en Autriche. Les femmes de ces montagnes ont tricoté pour les prisonniers du camp de leur village, et le père de Margriette ramasse ce bonnet de laine rouge. Après son retour au pays, sa femme va récupérer la laine pour en tricoter un bonnet plus petit, à la taille de leur fille. C'est à peu près tout ce qui tourne autour du fil, mais l'histoire est quand même bien menée, dans ce petit bout de terre qui est presqu'un huis clos tous les personnages se connaissent. Comment se sortir de là ? La mère de Margriette, puis Margriette elle-même n'ont pas la méthode d'évasion.

10 août 2022

La petite voleuse de la soie

La petite voleuse de la soie, de José Frèches

Quelques œufs de ver à soie et quelques graines de mûrier... et voilà qu'un secret jalousement gardé en Chine pendant des millémainres finira par être divulgué au-dehors de la Grande Muraille, ce qui entraînera la chute de la puissante dynastie des Han.
Nous sommes au III° siècle de notre ère, et la « petite voleuse de la soie » s'appelle Étoile du Nord. Menacée de mort, cette brodeuse aux doigts d'or fera le bonheur d'un roitelet du Khotan et la richesse de cette oasis, l'un des plus anciens pays bouddhistes.
Sa fuite est le début d'une étourdissante cavalcade sur la légendaire route de la Soie, épopée pleine de rebondissements, de fureur et de sensualité, où le lecteur croisera, tour à tour, un viel ermite taoïste, un général sans peur ni scrupules, un empereur autiste et une redoutable Persane.

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La vie d'Étoile du Nord, ainsi que celle de presque tous les protagonistes, est pleine de rebondissements. Sur fond historique (l'auteur est un spécialiste de l'histoire de la Chine) le récit contient plein de passages très érotiques. Le sujet qui m'intéresse plus particulièrement, la filière de la soie, est très ien décrit, Étoile du Nord en connait toutes les facettes, depuis les soins aux vers à soie, le dévidage des cocons, le filage, le tissage, et même la broderie. Un récit palpitant et plein de suspens.

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20 juillet 2022

L'Or de la Séranne

L'Or de la Séranne, de Daniel Cario.

Au XIXe siècle, dans la belle vallée de la Séranne, au cœur des Cévennes, Gédéon Meyrale, indomptable camisard, élève seul sa petite-fille Milie depuis la disparition inexpliquée de sa mère. L'éducation des vers à soie fait vivre l'ensemble de la région alors en pleine mutation industrielle. Deux clans s'affrontent : ceux qui subsistent grâce à de petits élevages artisanaux et les riches propriétaires des magnaneries et des filatures. Lorsque Milie rencontre Julien de Peyrolles, le fils d'un des plus grands filateurs de Ganges, elle se sent irrésistiblement attirée vers lui. Leur amitié, puis leur amour, vont réveiller le passé de Gédéon, qui révèle alors à sa petite-fille la douloureuse histoire de sa naissance.
Malgré l'opposition des Peyrolles, Milie, devenue femme, reste décidée à épouser Julien. La terrible épizootie qui ravage les cultures de la région lui donnera un moyen de parvenir à ses fins : elle propose un marché aux Peyrolles qui, pour sauver l'entreprise familiale, acceptent qu'elle entre dans la famille. Mais la sauvageonne de la Séranne, projetée dans un monde inconnu, va devenir une patronne implacable, portée par la mémoire de sa mère et une soif grandissante de revanche.
Véritable sage familiale, L'Or de la Séranne met en scène des destinées de personnages qui s'entremêlent et s'entrechoquent sur plusieurs générations, dans le décor sauvage d'une admirable vallée cévenole.

L-or-de-la-Seranne

 

Milie n'est pas beaucoup allée à l'école, mais Milie sait beaucoup de choses, elle s'occupe de ses chèvres, de ses vers à soie, ici on les appelle des magnans, de la maison, et elle connait sa vallée par cœur. Même une grotte dans laquelle elle est seule à aller se réfugier. Et comme dans toute saga, l'histoire est pleine de rebondissements, certains auxquels je m'attendais, d'autres pas du tout.

4 juin 2022

Entre mes mains le bonheur se faufile

Entre mes mains le bonheur se faufile, d'Agnès Martin-Lugand

Depuis l'enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l'aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n'ont toujours vu dans ses ambitions qu'un caprice: les chiffons, ce n'est pas "convenable". Et Iris, la mort dans l'âme, s'est résignée.
Aujourd'hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s'être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courrir le risque de s'ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire...
Portrait d'une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

Entre-mes-mains

 

Certes, le roman décrit bien le milieu de la mode, un certain milieu mondain parisien, un atelier de couture, mais l'histoire est surtout l'histoire d'une emprise, de plusieurs emprises même. C'est un livre qui se lit très rapidement. Et qui laisse parfois perplexe.

27 mai 2022

Les lions de Sicile

Les lions de Sicile, de Stefania Auci

L'épopée d'une des plus grandes dynasties italiennes devenue légende.
1799, Paolo et Ignazio Florio quittent leur Calabre natale pour s'installer à Palerme. Passionné, ambitieux, les deux frères et leur famille n'aspirent qu'à une chose: se hisser parmi les puissants de la ville. C'est sans compter le mépris des palermitains qui voint d'un mauvais œil ces étangers dont "le sang pue la sueur". À force d'obstination et de volonté, les Florio, en se lançant dans le commerce d'épices, se frayent un chemin qui, un jour peut-être, leur donnera un empire. Mais leur réussite ne les protège pas de drames plus intimes, car Paolo et Ignazio, pourtant unis comme les cinq doigts de la main, aiment la même femme...
Succès phénoménal en Italie, bientôt adapté à l'écran par les producteurs de L'amie prodigieuse, Les lions de Sicile ouvre une fresque passionnée et tourmentée, à l'image de cette Italie du Sud qui en constitue le décor.

Lions-_Sicile

 

Une grande saga familiale qui tient en haleine. Et où l'on s'aperçoit qu'on étudie l'histoire de France à l'école, mais pas du tout celle des autres pays.

Des fils de coton, des aiguilles, des fuseaux, des petits métiers portatifs.
La dentelle est un art.
Pour en tisser quelques centimètres carrés, fil à fil, suivant un motif au dessin subtil, il faut une main ferme, de la patience et une vue aiguisée.
Les dentellières de Burano le savent bien, elles dont le talent a assuré pendant des siècles la prospérité économique de leur île. Elles ont ensuite exporté leur savoir-faire grâce à Catherine de Médicis, qui a convaincu plusieurs d'entre elles de s'installer en France et d'enseigner leur technique secrète dans des couvents. La dentelle est alors devenue un ornement vestimentaire réservé aux dames et aux messieurs les plus riches du royaume. Les écoles les plus célèbres quittent l'Italie et se déplacent vers des villes du nord de l'Europe: Valenciennes, Calais, Bruxelles, Bruges...
Plus tard, Napoléon s'entichera de ce tissu au point de l'imposer pour tous les habits de sa cour.
En Angleterre, au début de la révolution industrielle, son élaboration recourt pour la première fois à des procédes mécaniques. Lorsque la reine Victoria, le jour de ces noces, porte un voile de tulle fabriqué à la machine, tout le monde s'accorde pour prédire que la technique déliacte du tissage à la main n'a plus d'avenir.
Elle survit pourtant, tout en se modifiant: de nouveaux fuseaux permettent par exemple un travail plus rapide; on se hasarde à introduire l'usage de fils colorés; les jeunes filles pauvres sont encouragées à exercer la profession de dentellière.
Mais il faut attendre longtemps avant que cet art vénérable ne revienne à la mode, d'abord à Vanise, puis dans l'ensemble de l'Italie.
La dentelle faite à la main y devient l'apanage de quelques familles richissimes. C'est un bien rare, aussi précieux que les bijoux.
Un trésor.

Pas mal de choses à dire sur cet extrait. Bon, l'auteure s'est renseignée sur la dentelle, mais elle mélange un peu. À Burano, c'est de la dentelle à l'aiguille, on n'a pas besoin de fuseaux.
Catherine de Médicis a peut-être inspiré la noblesse française pour le port de dentelles, mais ce n'est pas elle qui a fait venir des dentellières italiennes en France. C'est Colbert qui a créé les manufactures de dentelles, à partir de 1665 (Catherine de Médicis est décédée en 1589), pour avoir une fabrication locale et éviter la fuite de capitaux vers l'étranger, et le déficit de la France. Tiens, un homme d'état préoccupé de la production locale, certains feraient mieux de s'en inspirer.
Je n'ai pas pu trouver d'informations sur le voile de mariée de la reine Victoria, mais elle portait une robe avec de la dentelle de Honiton, donc à la main et aux fuseaux, dentelle à fils coupés, et pendant son règne elle a pris soin de passer des commandes aux dentellières du Devon pour leur fournir du travail.
Connaissez-vous les fuseaux qui permettent un travail plus rapide? Ça m'interesse beaucoup pour finir mon ombrelle plus rapidement.
Puis la dentelle est plus rapidement évoquée plus loin, une des héroïnes de l'histoire fait de la dentelle aux fuseaux. Mais ce n'est pas du tout le sujet principal de ce livre, qui est vraiment une saga historique.

Le deuxième tome de cette saga vient de sortir en librairie, j'espère qu'il sera rapidement disponible à ma bibliothèque.

14 avril 2022

Intrigue à l'anglaise

Intrigue à l'anglaise d'Adrien Goetz

Trois mètres de toile manquent à la tapisserie de Bayeux! Ils décrivent les derniers rebondissements de l'invasion de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant. Que représentaient-ils? Les historiens se perdent en conjectures. Un mystère qui débute en 1066 et se prolonge jusqu'à nos jours...
Pénélope Breuil, jeune conservatrice, ronge son frein au musée de la Tapisserie, à Bayeux. La directrice du musée est victime d'un attentat. Alors que des fragments de tapisserie réapparaissent à la salle de ventes de Drouot, le patron du Louvre confie une mission discrète à Pénélope. La même semaine, Diana disparaît sous le tunnel du pot de l'Alma. Drôle de trame...

Intrigue

L'histoire se passe en 1997, fin août, et elle mêle une fiction autour de la tapisserie de Bayeux et le décès dramatique de Diana, princesse de Galles. Beaucoup de références à l'histoire rocambolesque de la tapisserie. Pénélope est affectée à Bayeux alors qu'elle espérait un poste au musée du Louvre, au début du roman elle n'apprécie pas du tout la ville:

Elle descend en courant l'escalier du passage Flachat, qui longe un des côtés de la cathédrale et aboutit sur la jolie place où se trouve le musée des Beaux-Arts et de la croûte, des porcelaines raccomodées et de la dentelle jaune: le musée Baron-Gérard.

D'abord le musée Baron-Gérard est très intéressant, je l'ai visité il y a une trentaine d'années (avant tout blog), ensuite les dentelles ne sont pas jaunes. Mais vers la fin du livre elle se réconcilie avec les dentelles et elle dit à son amoureux:

"Tu sais, Bayeux possède aussi le Conservatoire de la Dentelle, je crois que des stages d'été sont organisés, il y a des listes d'attente très longues mais je pense pouvoir me débrouiller pour te faire inscrire."

J'aime mieux ça.

2 avril 2022

Soie

Soie, d'Alessandro Baricco

Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des œufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.
Soie, publié en Italie en 1996 et en France en 1997, est devenu en quelques mois un roman culte - succès mérité pour le plus rafiné des jeunes écrivains italiens.

Soie

 

J'ai lu ce livre en une soirée. Le rythme est rapide, les chapîtres sont très courts, d'une à quelques pages. À cette époque, une maladie décime les élevages de vers à soie dans les Cévennes, le jeune Louis Pasteur n'a pas encore trouvé de remède à la pébrine. Le livre ne s'attarde pas sur le travail de la soie, le cycle de vie des vers est simplement décrit dans le deuxième chapître, et ça commence mal...
"Aux premiers jours de mai, les œufs s'ouvraient, libérant une larve qui, après trente jours d'alimentation forcenée à base de feuilles de mûrier, travaillaient à se réenfermer dans un cocon, pour s'en évader ensuite définitivement en laissant derrière elle un patrimoine équivalent en fil à mille mètres de soie grège et en argent à une quantité considérable de francs français ..."
Et bien non, si on laisse la chrysalide se développer et le papillon sortir, il fait un trou dans le cocon et on se retrouve avec des petits bouts de fils de quelques centimètres qu'on ne peut pas filer. Pour récupérer la soie, il faut tuer la bestiole avant qu'elle ne sorte. Dans les élevages, on ne laisse que quelques papllons sortir pour la génération suivante de vers.

À l'école primaire, les maîtres et maîtresses nous distribuaient chaque année des morceaux de carton avec des œufs de vers à soie, on allait chaque jour chercher des feuilles de mûrier au bout de la rue, un voisin avait un arbre dont les branches dépassaient par dessus son mur. C'était captivant de les voir manger. Après les vers faisaient leurs cocons vraiment n'importe où, c'était une calamité.

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