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Dentelles de Sophie
7 septembre 2021

Mémoire de soie

Mémoire de soie, d'Adrien Borne

Ce 9 juin 1936, Émile a vingt ans et il part pour son service militaire. C'est la première fois qu'il quitte la magnanerie où étaient élevés les vers à soie jusqu'à la fin de la guerre. Pourant, rien ne vient bousculer les habitudes de ses parents. Il y a juste ce livret de famille, glissé au fond de son sac avant qu'il ne prenne le car pour Montélimar. À l'intérieur, deux prénoms. Celui de sa mère, Suzanne, et un autre, Baptistin. Ce n'est pas son père, alors qui est-ce? Pour comprendre, il faut dévider le cocon et tirer le fil, jusqu'au premier acte de cette malédiction familiale.
Ce premier roman virtuose, âpre et poignant, nous plonge au cœur d'un monde rongé par le silence. Il explore les vies empêchées et les espoirs fracassés, les tragédies intimes et la guerre qui tord le cou au merveilleux. Il raconte tout, et la vie qui s'accomode et s'obstine.

Memoire-de-soie

 

L'histoire se passe à La Cordot, hameau dont je n'ai pas retrouvé la trace (imaginaire? disparu car englouti dans une aglomération?), du côté de Taulignan, commune où on trouve aujourd'hui un musée de la soie.  Je connaissais celui de Saint Hippolyte du Fort que j'ai déjà visité mais pas celui-là, une visite à prévoir pour plus tard, un jour. En parallèle, on suit la vie de Suzanne et Baptistin, juste avant la grande guerre, et celle d'Émile, juste avant la deuxième qui se profile. Suzanne travaille à dévider des cocons de soie, Baptistin dans l'élevage familial de vers à soie, ils étaient donc faits pour se rencontrer. Mais le résumé vous a mis la puce à l'oreille, je ne vous en dis pas plus. Toute la filière du travail de la soie est évoqué mais ne tient pas une place fondamentale dans le récit.

Une dernière chose, sur la jaquette "Tout au long de sa carrière de journaliste, Adrien Borne a volé du temps pour l'écriture et n'a jamais oublié sa Drôme. Ses filles n'ayant pas proposé de l'aider, Mémoire de soie est son premier roman, à trente-huit ans." Mais pourquoi ses filles auraient-elles dû l'aider?

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16 avril 2021

Les étiquettes

Vernon Subutex, de Virgine Despentes.

"Qui est Vernon Subutex ?
Une légende urbaine.
Un ange déchu.
Un disparu qui ne cesse de ressurgir.
Le détenteur d'un secret.
Le dernier témoin d'un monde révolu."

Vernon_Subutex

Vous vous demandez bien ce que ce livre vient faire avec une thématique textile. Et bien dans le tome 3, un chapître raconte le point de vue de Xavier, l'un des personnages.

"Est-ce que quelqu'un peut lui expliquer pourquoi les fabricants de vêtements cousent des étiquettes qui grattent au niveau de la taille? C'est à croire qu'ils font des études pour trouver la matière qui t'irritera le plus possible. Et même si tu découpes le truc avec un petit ciseau, au plus près du tissu, en te concentrant à fond - ça gratte quand même. Xavier aimerait retrouver le salaud qui s'amuse à faire ça, et lui péter les deux jambes, pour voir si ça le fait toujours autant rigoler de pourrir la vie des gens qui achètent ses fringues."

Bon, je ne suis pas aussi violente, je ne souhaite casser les jambes de personne, mais j'adhère totalement à cette analyse de l'étiquette qui gratte la taille. Elle est mal placée, et en plus elle est en plastique. Un argument de plus pour coudre soi-même.

6 février 2021

Alice, la fille

Alice la flamboyante, d'Hubert de Maximy

Choyée par son père mais élevée à la dure par Honorine, sa mère, qui n'a pas oublié son enfance misérable, Alice Chalencon apprend tout de la dentelle de luxe car son destin est écrit: reprendre la fabrique.
Cela se produira brutalement, à l'aube de ses vingt ans.
Séduisante, cynique, à l'aise dans la grande bourgeoisie comme au contact des dentellières, elle gère l'entreprise avec ruse, se jouant des affairistes locaux comme des courtisants cupides de Napoléon III.
Précurseur de la mode, elle convaincra les fondateurs des grands magasins mais tombera amoureuse d'un doux idéaliste qui l'entraînera dans le drame terrible que fut la fin de la Commune...
Alice, une femme ambitieuse, manipulatrice et libre, bien avant l'heure.

Alice

 

Vous l'avez compris, Alice est la fille d'Honorine. L'histoire commence en 1852 et Alice a quatre ans. On suit en parallèle sa vie et celle d'un certain Arsène Vonque (tiens donc?). Alice poursuit et développe l'entreprise de sa mère, sur le créneau du haut de gamme et du luxe, des dentelles destinées à la haute bourgeoisie, la noblesse (d'empire) et même la cour. Ce qui me paraît surprenant, quand on voit les dentelles prisées à la cour à cette époque, ce sont plutôt des Bayeux et des Chantilly pour la dentelle aux fuseaux, et pas le style fabriqué dans le Velay. Alice est propulsée prématurément à la tête de l'entreprise, mais se montre prête et capable de la faire prospérer. C'est plaisant à lire.

25 janvier 2021

Honorine, la grand-mère

Le destin d'Honorine, d'Hubert de Maximy

Dans le haut Velay, au XIXème siècle, le roman d'une "Rastignac au féminin" dans l'univers de la dentelle.
"Tout commença vraiment le jour où la jeune Honirine Feynerolles posséda un crayon." En cachette des siens, une petite paysanne apprend seule à lire et à écrire. Mûrie trop vite au sein d'une fratrie de brutes, elle décide de s'arracher à la misère et de construire son destin.
Au village d'Aubissoux, quand elles ne traînent pas au champ, les femmes frottent au lavoir ou font de la dentelle au carreau. À treize ans, médiocre ouvrière, Honorine sauve son rêve, devenir la reine de la dentelle, grâce à sa belle écriture. À Craponne, petit ville voisine, un fabricant de dentelle la recrute. Discrète, intelligente, patiente, elle va tout découvrir, y compris la loi de la jungle.
Une jeune femme ambitieuse entre deux mondes, celui des paysans pauvres qui l'a vue naître et celui de la bourgeoisie industrielle qu'elle veut intégrer. Mais le talent en affaires est-il suffisant?

Honorine

 

L'histoire commence en 1831. Le résumé ne mentionne qu'Honorine, mais le roman suit en parallèle Honorine Feynerolles et Benoît Chalencon, le fils d'un propriétaire terrien presque ruiné des environs (ça fait bizarre de prononcer Chalencon, j'aurais plutôt écrit Chalençon). Honorine apprend à lire et à écrire grâce à une Béate de son village. C'est justement grâce à son savoir, dans une France rurale et très souvent analphabête, qu'Honorine est embauchée par Félix Danssadoux, propriétaire et patron d'une société de fabrication et vente de dentelles. Jouant la paysanne nigaude, Honorine va tout apprendre du fonctionnement de cette entreprise en observant et en travaillant dur.

Le monde de la dentelle de l'époque y est bien décrit: la leveuse qui fait la tournée des dentellières dans les fermes alentour, et qui les tient sous sa coupe, un monde de femmes dirigé par un homme, la campagne et les villes, l'apparition du train qui permet d'aller jusqu'à la très grande ville, Lyon, en moins d'une journée.

7 janvier 2021

Captive

Captive, de Margaret Atwood

1859. Grace Marks, condamnée à perpétuité, tourne lentement en rond dans la cour d'un pénitencier canadien. À l'âge de seize ans, elle a été accusée de deux meurtres horribles. Personne n'a jamais su si elle était coupable, innocente ou folle. Lors de son procès, après avoir donné trois versions des faits, elle s'est murée dans le silence: amnésie ou dissimulation? Le docteur Simon Jordan, jeune et prometteur spécialiste de la maladie mentale, veut découvrir la vérité. Il obtient l'autorisation de rencontrer Grace, de la faire longuement parler...
Avec lui, la prisonnière va dévider le terrible fuseau de ses souvenirs: son enfance irlandaise, l'agonie de sa mère sur le bateau qui les emmène au Canada, ses emplois de domestique, la mort de sa seule amie...
À écouter ce récit, Grace ne semble ni démente ni criminelle, et pourtant, que sont ces troublants rêves qu'elle cache à Jordan: cauchemars, hallucinations ou réminiscences d'actes monstrueux?
Inspiré d'un fait divers sanglant qui a bouleversé le Canada au XIXème siècle, Captive plonge le lecteur dans un fascinant mystère, oscillant sans cesse entre vérité et mensonge. Après l'adaptation de La Servante écarlate pour le petit écran, unanimement salué par la critique, ce roman est lui aussi devenu une série TV, sous le titre Alias Grace, avec Sarah Gadon, Zachary Levi et Anna Paquin au casting.

Captive

 

C'est horrible, mais quel rapport avec ce blog me direz-vous? Et bien le textile et la couture. De passage à Belfast avant de migrer au Canada, Grace voit les filatures de lin irlandaises. Simon est un fils d'industriel de filatures, dans le Massachusetts. Grace est bonne couturière, son travail est soigné. Elle fait aussi bien de la confection de robes, entièrement à la main vue l'époque, que du patchwork, des courtepointes. Elle parle des différents blocs: la cabane en bois rond (comme on dit au Quebec), l'arbre du paradis, les larmes de Job, le Casse-tête de vieille fille, et les bordures de Chasse à l'oie sauvage. La fin du roman voit l'apparition de la machine à coudre, mécanique bien sûr, avec une manivelle qu'on tourne à la main mais c'est déjà un gain de temps fou.

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5 décembre 2019

Les corsets

Sato San, le maître des corsets, de Roland Bridal.

"Il est des enfances dont l'on n'oserait rêver, comme celle de Shiro Sato. Grandir à Osaka dans l'intimité d'une mère dont les talents de couturière, experte en l'art des corsets, sont la cause d'un incessant ballet de femmes venues essayer leurs somptueux articles. L'expérience, il est vrai, a de quoi fasciner un jeune garçon à l'imagination débordante. Initié à son tour à l'art des couleurs, de la coupe et de la broderie, il sera un élève brillant. Mais, à cotoyer tous les jours des femmes à demi nues, il découvrira que, pour chaque homme, le plus difficile est encore d'apprendre à maîtriser ses désirs. Et cela d'autant plus que, dans le Japon des traditions millénaires, le raffinement et la cruauté voyagent souvent de concert...
Avec ce roman, Roland Brival nous transporte dans un Japon aux multiples facettes. Où l'harmonie de la nature et la sérénité des temples zen côtoient un monde d'un érotisme vertigineux."

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Le monde de la couture sert de décor à un roman très teinté de zénitude, de lenteur, de recherche de soi, et surtout d'érotisme. Après l'avoir fini, je me suis demandé si j'aurais aimé me faire faire un corset par Monsieur Sato. Si vous lisez ce livre, venez donc me dire si vous-même vous feriez faire un corset.

26 janvier 2019

Dentelle de fer

La série à succès "Game of Thrones" a accompagné quelques unes de mes soirées de dentelle, du moins de façon sonore car je faisais de la dentelle dans mon atelier pendant que ma famille regardait dans la pièce d'à côté. En version originale je précise, c'est pourquoi je mets le titre original. 

Fidèle à ce que j'aime bien faire, j'ai voulu lire les livres avant de regarder la série. En version française, trouvée dans ma bibliothèque municipale. Je vous livre un (très court) extrait, dans le premier volume "A Game of Thrones", livre II "le Donjon Rouge", 19ème chapître "Daenerys":
"Des esclaves passèrent, avec des carreaux de dentelles compliquées, des coupons de lainages aux vives couleurs: tout Myr derechef."

Des dentelles compliquées, ça me parle! Mais quand même, il y a parfois le biais de la traduction, donc je suis allée à la source, c'est à dire à la version originale:
"She saw slaves carrying bolts of intricate Myrish lace and fine wools in a dozen rich colors."

Myr est une ville renommée pour son artisanat textile.

Poursuivons la lecture: dans le deuxième volume "A Clash of Kings", livre I "La Bataille des Rois", 11ème chapître "Theon":
"J'ai du poivre, des tissages de cuir, un ballot de dentelles de Myr, des miroirs pour dames, une paire de harpes de Villevieille plus mélodieuses que vous n'en avez jamais entendu."
"I have pepper, woven leathers, a bolt of Myrish lace, mirrors for milady, a pair of Oldtown woodharps sweet as any you ever heard."

A nouveau dans le deuxième volume "A Clash of Kings", livre I "La Bataille des Rois", 17ème chapître "Tyrion":
"En achetant de la laine dans le nord, du lin dans le sud, des dentelles à Lys pour les stocker, les teindre, en régir la circulation, les vendre.
"He bought wool from the north and linen from the south and lace from Lys, stored it, moved it, dyed it, sold it."
(Tiens, je croyais que la dentelle venait de Myr, pas de Lys?)

Encore dans le deuxième volume "A Clash of Kings", livre II "L'ombre maléfique", 19ème chapître "Daenerys":
"Avec les capitaines de cargos se déversaient aux pieds de Daenerys desntelles de Myr et safran de Yi Ti, ambre et verredragon d'Asshai, sacs d'espères avec les négociants, bagues et chaînes avec les orfèvres."
"Trader captains brought lace from Myr, cheste of saffron from Yi Ti, amber and dragonglass out of Asshai."

Toujours dans le deuxième volume "A Clash of Kings", livre III "L'invincible forteresse", 21ème chapître "Sansa":
"Des atours pareils de satin turquoise rehaussé de vair enjolivaient jusqu'à lady Tanda et ses filles, tout comme lord Gyles le mouchoir incarnat de soie bouillonné de dentelle d'or où enfouir ses quintes."
"Even Lady Tanda and her daughers looked pretty in matching gowns of turquoise silk and vair, and Lord Gyles was coughing into a sqaure of scarlet silk trimmed with golden lace."

Et pour l'instant je suis dans l'attente du troisième volume.

18 octobre 2014

Coudre c'est dangeureux

Parmi mes lectures, "La vie troublée d'un tailleur pour dames' de Bulbul Sharma.

Bulbul_Sharma

Il m'a attirée sur les étagères de ma bibliothèque municipale, avec ses points de couture tout autour de la couverture. Le titre et les dessins aussi. 

Janak le tailleur est mélancolique. Il rêve de gagner l'amour de Rama, sa si belle et maussade épouse, sans oser lui avouer sa flamme. Car à Giripul (*), au pied de l'Himalaya, le mariage est moins une affaire de sentiments que de raison. Dans sa voutique, par contre, les clientes adorent se confier à Janak, lui raconter leurs rêves. Ou leurs cauchemars.
Un soir, alors que la communauté est rassemblée sous la chapiteau d'un magicien ambulant, un cadavre se matérialise devant la boutique de Janak, bouleversant la vie du paisible Giripul. Tout le monde devient suspect: la coiffeuse chinoise, maîtresse du chef de village, Shankar le pêcheur qui s'est improvisé détective, Lala, le patron du salon de thé, et son cuisinier ex-tueur à gages... Le petit tailleur arrivera-t-il à résoudre le mystère et Giripul à retrouver enfin la sérénité?
Regorgeant des parfums, des couleurs, des sons d'un petit paradis oublié par le temps, un roman sur l'Inde comme on en lit peu, servi par la plume sensuelle, pleine de tendresse et d'humour de Bulbul Sharma.
*: dans l'Himachal Pradesh

Une histoire à la "Mais qui a tué Harry", je ne vais pas vous dévoiler la clef du suspens, quoique ça ne soit pas l'intérêt principal du livre, enfin de mon point de vue. J'ai surtout bien aimé la description de l'Inde avec toutes ses croyances, l'influence des dieux et de la nature sur le comportement et les actions des personnages, où tout est sujet à interprétation divine: le cri d'un corbeau, une ombre (dhunni), un albinos qui passe, ... Et où la couture tient une place prépondérante. Un pays encore bien épargné par le prêt-à-porter aux mesures standard qui ne vont à personne pour aller à tout le monde, où il faut aller faire faire son salwâr(pantalon)-kamîz(tunique) sur mesures. Peut-être parce que je suis allée en Inde, un peu en dehors des sentiers battus, et que j'ai encore en stock pas mal de tissus rapportés de mon voyage. Une lecture-découverte que je vous conseille.

28 novembre 2013

Qu'est-ce qui se trame?

Qu'est-ce qui se trame? Bonne question... Pas mal d'expressions sont issues du tissage, mais encore faut-il savoir de quoi on parle. Et récemment, une expression, pas du tout traditionnelle, m'a choquée lors de la lecture de L'Enquête Russe, dixième aventure de Nicolas Le Floch par Jean-François Parot.

Parot

Le chapitre VI s'appelle "Tissus, nœuds et collier", et après quelques pages on peut y lire
"Elle se faisait alors appeler Adout-Spada et était suspectée d'ourdir des trames dans lesquelles beaucoup de dupes étaient tombés."

On ourdit une chaîne, et quand elle est montée sur le métier on y tisse la trame. Mais en aucun cas on ne peut ourdir de trame.

"L'ourdissoir est un instrument qui permet de donner à l'ensemble d'une chaîne la même longueur pour tous les fils qui la composent." Extrait du Livre du Tissage de Laila Lundell.

Ourdissoir vertical (le plus pratique) avant et après ourdissage de la chaîne, dessins du même livre:

ourdissoir

Mais ne prenez pas cette précision pour une critique primaire: je suis les aventures de Nicolas Le Floch depuis le premier tome, je suis tenue en haleine de livre en livre par ses enquêtes, j'attends la suite et notamment la révolution qui est pour bientôt même si le personnage ne le sait pas encore.

Edit: merci à Senami de m'avoir fait découvrir le site dédié à Nicolas Le Floch (papa tu connais?)

9 février 2010

Les fées

Croyez-vous aux fées? Non? Pourtant elles ont fait l'objet d'une très sérieuse encyclopédie:
¿Cree en las hadas? ¿No? Sin embargo fueron el tema de una enciclopedia muy importante:
Do you believe in the fairies? No? Nevertheless they were the subject of a very serious encyclopedia:

2010_01_05_02-1

 

Vous ne remarquez rien sur la couverture? Juste un petit détail qui m'a fait emprunter ce livre à ma bibliothèque municipale. Sur la page de garde allégée, on voit mieux:
¿No nota nada sobre la cubierta? Solamente un pequeño detalle que me hizo tomar este libro de mi biblioteca. Sobre la primera página, vemos mejor:
Don't you notice anything on the cover? Just a small detail which made me borrow this book from my library. We can see better on the endpaper:

2010_02_05_03

 

Quoi, des fées qui font de la dentelle! Mais en lisant feuilletant le livre, point de dentelle. Les fées filent, ça oui (bon quand est-ce que je me mets au filage moi?).
¡Cómo es posible, hadas que hacen encaje! Pero leyendo hojeando el libro, no encaje. Las hadas hilan, seguro (¿bueno cuándo me pongo al hilar también?).
What, fairies who make lace! But by reading going through the book, no lace. The fairies do spin, yes they do (well when will I start spinning?).

2010_02_05_05

2010_02_05_04

2010_02_07_01

 

Je pense que les auteurs ont confondu les différents sens du mot fuseau suivant la technique employée.
Pienso que los autores confundieron, porque es la misma palabra en francés para decir bolillo y huso.
I think that the authors mismatched the different meanings of the same word to say lace bobbin and spindle in French.
Un livre magnifique tout de même, des illustrations superbes.
Sin embargo un libro maravilloso, hermosos dibujos.
Anyway, a nice book,very pretty drawings. 

2010_02_05_06

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