Il n'y a pas que Noël en ce moment, il y a aussi des anniversaires.

Et comme à chaque anniversaire, ou presque.

En fait non, en regardant les archives, les chemises ne sont pas synchrones avec l'anniversaire.

Je me suis appliquée avec les finitions et les surpiqûres. Tissus des Olivades, boutons des Tissus Bastide. J'ai profité d'une excursion à Saint-Rémy pour pousser jusqu'à Saint-Étienne-du-Grès et la boutique, et me remettre dans leur fichier client, un bon dans la modernité: je recevais les invitations par courrier quand j'habitais Nîmes, maintenant ce sera par mail. La boutique a subi quelques modifications, les tissus ont beaucoup augmenté, mais j'ai trouvé ce coupon de 2,60 m dans les tissus bradé au poids, et la chemise est rentrée dans 1,50 m donc il en restera pour moi avant d'en rester pour la poupée.

Patron numéro 1 du livre Les Chemises de Ryuichiro Shimazaki. Une valeur sûre.

Ça commence par un "maman tu pourrais me faire cette robe?", ça commence souvent comme ça.

D'après la photo, je me mets à réfléchir: partir d'une robe raglan, travailler l'encolure pour la faire carrée, une ceinture, une jupe plissée, ça doit être faisable. Mais voilà que ma poupette trouve carrément la vidéo qui permet de patronner la robe. Et là je me dis qu'elle est très motivée pour que je lui couse cette robe. Donc prise de mesures, patronnage, et avant de faire sa robe, come je ne voulais pas la rater, j'ai commencé par faire un toile dans un drap en lin un peu trop usé aux pieds. Pose d'épingles pour les retouches, report sur le patron, mais pas de modification de la toile. Et j'essaie cette toile, et là mon mari me dit qu'elle me va bien et que je dois la garder, vous avez donc déjà vu une réalisation de cette robe. 

Passons à la réalisation de la robe: il faut choisir le tissu. Je conseille un voile de coton, une virée au magasin, le voile de coton c'est très transparent donc il faut doubler la robe. Il en faut 2,5 m pour la robe simple, d'où mon achat de 5 m de tissu d'un coup en juin.

Seule modification, au moment de régler la longueur des élastiques, elle n'en a pas voulu au bas des manches.

Robe adoptée, elle est contente.

Juste une toile, coupée dans un vieux drap en lin.

Elle me va bien donc je la garde.

Toute l'histoire de cette toile à venir avec la robe définitive.

Photos prises à Sommières.

Ayant fini ma dixième quille d'ombrelle, j'ai enlevé toutes les épingles. Elles sont bien rangées dans une boîte en métal, mais le rangement ne survit pas à un voyage en sac à dos, pour aller au cours. Et ces épingles d'entomologiste sont tellement fines (c'est pour ça que je les utilise) que quand elles rentrent dans un doigt, elles rentrent tout de suite très profond. (Ok on ne voit pas bien les têtes d'épingles, les petits points marron.)

Pour mieux les ranger, j'ai sélectionné cette boîte recouverte de batik, en provenance d'Indonésie.

Sélection d'un tissu rouge, mesure du diamètre, confection d'un coussin qui rentre juste dedans.

Je l'avais prévu à mi-hauteur pour que les épingles dépassent mais j'aurais peut-être dû choisir un tissu plus rigide. Un jour si je me décide je referai le coussin, en attendant les épingles sont toutes bien plantées.

Rassurez-vous, je ne vais pas faire un n^ième tuto sur comment raccourcir un pantalon. Mais j'ai profité un pantalon que j'ai raccourci, pour en récupérer les morceaux, et en faire une jupe.

Une jupe pour poupée, j'avais oublié de le dire.

Le devant est en deux morceaux, je l'ai coupé au pli, puis j'ai coupé en deux. Le dos est au pli, mais comme je n'avais pas un assez grand morceau, j'ai aligné la pièce sur une couture de la jambe. J'aurais dû faire l'inverse.

La ceinture est coupée dans un vieux drap, faute d'un morceau assez long pour la couper. Et je me suis bien amusée avec les surpiqûres en fil fluo (on voit bien le côté fluo sur la photo surexposée) et les boutons assortis.

Modèle Skirts with pockets de Forever 18 inches.

Encore une paire de caleçon. Le premier dans un tissu choisi par moi. Comme les hommes aiment les bagnoles (cliché) mon homme aime les bagnoles, autant prendre des jolies bagnoles, et j'ai bien aimé ce petit coupon, acheté lors d'un marché aux tissus quand j'habitais Nancy. Manque de chance, comme pour la fois des taxis, c'est un tissu de patch. Mais ô miracle quand je suis allée à Tendances Créatives à Montpellier, j'ai trouvé un coupon du même tissu, je n'ai pas hésité, et donc voilà les deux coupons utilisés.

Pour le deuxième, c'est monsieur qui a choisi lui-même son tissu lors de ma visite d'exploration aux Tissus Bastide, cette fois de confection donc 50 cm ont suffit pour le coudre. Joli feu d'artifice.

Modèle Fait Main décembre 1989, à chaque fois boutons du stock.

J'ai trouvé une utilisation temporaire de mes quatre éléments en dentelle d'Idrija. J'ai cousu des rideaux pour mes fenêtres et je les ai épinglés dessus.

Pourquoi les épingler? Parce que j'ai une autre idée pour mettre en valeur ces motifs, mais que je ne peux pas faire tout de suite. Remarquez comme il fait beau, impossible de prendre une photo sans reflets. Les touristes et randonneurs qui passent dans la rue ne les voient pas tellement, la rue est en cantrebas de ma fenêtre, d'où la vue en contre-plongée pour cette photo. J'aurais pu sortir mon escabeau, je n'y ai pas pensé.

Entre mes mains le bonheur se faufile, d'Agnès Martin-Lugand

Depuis l'enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l'aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n'ont toujours vu dans ses ambitions qu'un caprice: les chiffons, ce n'est pas "convenable". Et Iris, la mort dans l'âme, s'est résignée.
Aujourd'hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s'être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courrir le risque de s'ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire...
Portrait d'une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

Certes, le roman décrit bien le milieu de la mode, un certain milieu mondain parisien, un atelier de couture, mais l'histoire est surtout l'histoire d'une emprise, de plusieurs emprises même. C'est un livre qui se lit très rapidement. Et qui laisse parfois perplexe.

Dans les chutes de ma robe facile à vivre, une robe de bal pour la poupée.

Ou une robe de remise de prix, d'ailleurs elle monte les marches, il ne manque que le tapis rouge.

Non mais cette traîne, quelle classe! Je n'ai pas fait toutes ces fronces pour rien.

Modèle Luau de All Dolled Up.

Une petite robe simple et qui parait agréable à porter repérée dans Passion Couture Créative n°35, un modèle Annabel Benilan. Un coupon rapporté d'Inde qui attendait dans une boîte. Et qui se rencontrent gâce à moi. Le dit coupon est très fin et souple, presque glissant. J'ai d'abord cru que c'était un sergé, puis un satin, mais finalement c'est une toile, faite avec des fils très peu tordus, et qui s'effiloche à vue d'œil. Je commence par passer un fil au test de l'allumette: le fil se tortille et se rétracte sous forme de boule, donc c'est du synthétique. Tant pis, depuis le temps qu'il me suit de déménagement en déménagement, il fera l'affaire pour cette robe.

Le patron se compose d'un devant bustier avec pinces, dos bustier, manches, un premier volant sous le bustier et un deuxième volant sous le premier, plus les parementures qui vont bien, la robe est boutonnée devant. Comme il n'y a pas de coutures côtés, il n'y a pas de poches. À la deuxième étape il faut assembler dos et devants par les coutures d'épaules. Comme ensuite il faut assembler le premier volant (en un morceau) froncé au bas du buste, j'ai aussi cousu les côtés. D'ailleurs tous les croquis montrent les côtés cousus. Mais problème, à la douzième étape il faut coudre les manches à plat puis fermer les côtés et dessous de manches en une fois. Mais non ça n'est pas possible. J'ai donc fermé les manches et je le ai cousues en fronçant la tête de manche pour résorber l'embus. De plus le repère de tête de manche ne correspond pas à la couture d'épaule.

Dernière aventure avec ce patron: le milieu devant n'est pas marqué, j'ai décidé qu'il était à 1 cm du bord devant, donc 2 cm de recouvrement.

Dernière aventure avec ce tissu: j'ai fait un test de boutonnière sur une chute, réglé la taille en fonction des boutons, test validé. Mais le passage sur la robe s'est mal déroulé, ma machine n'a pas apprécié un peu plus d'épaisseur dûe aux valeurs couture, deux essais infructueux ont donné deux boutonnières décousues. Il ne restait que la solution des boutonnières à la main, je sais faire mais sur un tissu qui s'effiloche aussi facilement je me suis méfiée. J'ai donc thermocollé (avec du double face) les parementures sur les devants, sur une largeur de 2 cm seulement, ce qui m'a permis de couper les boutonnières et de les broder.

Joli décolleté, et jolis boutons acheté chez Tissus Bastide, une vraie caverne!