Parmi tous les musées de dentelle, le musée de Retournac, conçu dans une continuité historique puisqu'il est dans les locaux d'une ancienne manufacture de dentelles. De ce fait, le musée profite d'un fonds de modèles impressionnant. Il édite régulièrement des pochettes d'anciens modèles, qui ont un grand succès auprès du public des dentellières.
Un musée fonctionne avec des financements publics. Oui mais aujourd'hui, le musée est en danger, car la communauté de commune veut réduire sa dotation, alors que la petite ville de Retournac n'a pas les moyens de subvenir à elle seule au fonctionnement du musée. Comme il ne va pas rester sur leurs serveurs éternellement, retranscription du reportage diffusé au journal télévisé de France 3 Auvergne, le 04 mars 2009:
Jean-Paul Vincent, présentateur: Du rififi dans la dentelle, le musée de la dentelle de Retournac en Haute-Loire connaît lui aussi des difficultés financières et là, tout le monde se renvoie la facture.
Sandrine Montero, présentatrice: La commune n’a pas les moyens d’assumer les charges de fonctionnement de l’établissement ouvert il y a moins de deux ans, elle fait appel aux autres collectivités locales, mais la communauté de communes du pays d’Yssingeaux traine les pieds. Les explications de Géard Rivollier et Jean-Marc Rebull.
Gérard Rivollier, Journaliste: Avec le musée Crozatier au Puy, c’est la seule collection estampillée Musées de France en Haute Loire. Trois millions et demi d’euros investis, le tiers financés par l’Europe. Seulement voilà, deux ans après son ouverture, se pose le problème du fonctionnement du musée, après le retrait prévu le l’état et de la région. Quatre cent mille euros par an, c’est trop lourd pour la petite commune de Retournac, qui se retourne vers l’intercommunalité.
Pierre Astor, maire et conseiller général de Retournac: On est dans une communauté de communes, où on a donc un excédent de fonctionnement en 2007 de un million cinq cent mille euros. C’est quinze fois plus, quinze fois supérieur à simplement ce qu’on demande pour participer au musée, et qui est l’équivalent de ce qui est donné pour l’office de tourisme d’Yssingeaux.
Gérard Rivollier: Les dix salariés du musée sont inquiets, par exemple, cette contractuelle qui numérise des pièces anciennes de dentelle, pour un projet commun avec un musée de Boston, aux Etats-Unis.
Véronique Pissochet, régisseuse des collections: Les projets sont plus ou moins arrêtés, enfin on ne sait pas ce qui va se passer, donc on ne peut pas engager de nouveaux projets facilement. Donc ça pose des problèmes, des retards, et par rapport aux partenaires culturels avec lesquels on travaille, ça pose des soucis.
Gérard Rivollier: Pour sauver le musée, le Conseil Général de Haute Loire propose un financement à trois : département, ville de Retournac et communauté de communes, mais cette dernière n’est pas enthousiaste et fixe des conditions.
Bernard Gallot, président de la communauté de communes des Sucs: Ce que la communauté de communes propose, c’est que ces coûts soient revus à la baisse, de façon à ce que ça soit acceptable pour les finances des uns et des autres, que ça pérénise la structure, et puis aussi que les autres partenaires qui sont absents aujourd’hui, puissent être intégrés à ce fonctionnement.
Bruno Ythier, directeur du musée des manufactures de dentelles: Ça veut dire qu’on remet en cause le travail scientifique, ça veut dire qu’on remet en cause les partenariats internationaux, qu’on remet en cause le fait d’être ouvert toute l’année et pouvoir élargir la saison touristique de notre secteur.
Gérard Rivollier: Tous les partenaires reconnaissent les qualités du jeune musée, et se disent prêts à le soutenir, le Conseil Régional appelle même à une table ronde pour trouver une solution.
Vous pouvez aussi soutenir le musée:
en achetant les fameuses pochettes de modèles
en envoyant un message de soutien au musée à l'une des deux adresses webmaster@ville-retournac.fr ou musee@ville-retournac.fr
en transmettant l'information aux dentellières autour de vous.