Pour le train
Pour faire passer quelques heures en train.
Mais bon, à peine plus de trois heures en TGV, c'est moins de tricot que traverser la France de TER en TER...
Pour faire passer quelques heures en train.
Mais bon, à peine plus de trois heures en TGV, c'est moins de tricot que traverser la France de TER en TER...
À chaque congrès j'achète ma paire de fuseaux-souvenirs. Le congrès de Tartu a été annulé mais les préparatifs étaient très avancés, notamment les fuseaux-souvenirs déjà réalisés. Pour ne pas que les organisateurs les payent uniquement de leur poche, ou bien qu'ils restent sur les bras du tourneur, ils ont été proposés à la vente auprès des membres. J'ai donc acheté ma paire de fuseaux-souvenirs de rien puisque rien ne s'est passé, mais ce n'est pas grave ils me plaisent quand même.
Et j'espère que les organisateurs estoniens auront l'envie et le courage de proposer à nouveau un congrès dans quelques années, car leur programme était prometteur.
Le roman de l'ouvrière, de Charles de Vitis
Pour une fois je n'ai pas de photo de couverture à vous montrer, c'est un livre ancien à la couverture cartonnée marron sans illustration. La première édition date de 1897, celle que j'ai entre les mians n'est pas datée.
La première partie est titrée "La Dentelière", c'est ce qui m'a fait acheter ce livre.
Germaine est fille unique du commandant de Venne d'Orchamps, élevée dans un couvent où elle a appris les travaux d'aiguilles, et fiancée avec Fernand xxx Au décès soudain de son père, puis de sa mère quelques jours après son père, elle se retrouve seule et découvre que son père a dilapidé sa fortune. Devant ce chanement de situation, son fiancé rompt sans même avoir le courage de le lui dire en face. Avec l'aide de l'aumonier de son ancien couvent, grâce à sa maîtrise des travaux d'aiguille et la délicatesse de son travail, elle devient ouvrière en réfection de dentelles, logée dans un petit appartement de Montmartre. Voilà pour le début du roman de Germaine, je ne vous raconte pas la suite car je vous réserve une surprise.
Mon analyse de ce roman : Il y a deux passages douteux sur la religion juive, heureusement très courts. Il faut se souvenir que l'anitsémitismes était très fort en France, c'était juste avant l'affaire Dreyfus. À part ça, le discours est très féministe. Le livre est surtout un état des lieux de la condition ouvrière des femmes, sous le prétexte de la description de la vie des voisines de Germaine, on a le détail des horaires et des salaires de plein de métiers exercés par des femmes, que ce soit en atelier ou à domicile, ainsi que les périodes sans activité donc sans revenus : cartonnière, coupeuse de fourrures, monteuse d'éventails, couturière...
Et la bonne surprise de la fin, c'est que vous pouvez lire ce livre en ligne!
Après un mois d'août plein de bonus voici septembre.
Ça commence par un "maman tu pourrais me faire cette robe?", ça commence souvent comme ça.
D'après la photo, je me mets à réfléchir: partir d'une robe raglan, travailler l'encolure pour la faire carrée, une ceinture, une jupe plissée, ça doit être faisable. Mais voilà que ma poupette trouve carrément la vidéo qui permet de patronner la robe. Et là je me dis qu'elle est très motivée pour que je lui couse cette robe. Donc prise de mesures, patronnage, et avant de faire sa robe, come je ne voulais pas la rater, j'ai commencé par faire un toile dans un drap en lin un peu trop usé aux pieds. Pose d'épingles pour les retouches, report sur le patron, mais pas de modification de la toile. Et j'essaie cette toile, et là mon mari me dit qu'elle me va bien et que je dois la garder, vous avez donc déjà vu une réalisation de cette robe.
Passons à la réalisation de la robe: il faut choisir le tissu. Je conseille un voile de coton, une virée au magasin, le voile de coton c'est très transparent donc il faut doubler la robe. Il en faut 2,5 m pour la robe simple, d'où mon achat de 5 m de tissu d'un coup en juin.
Seule modification, au moment de régler la longueur des élastiques, elle n'en a pas voulu au bas des manches.
Robe adoptée, elle est contente.
Comme je n'étais pas entièrement satisfaite des finitions de mon hexagone fleuri, j'ai fait un essai, un hexagone tout simple, avec juste un double cordon à l'extérieur et du point vitré (ou fond à la rose suivant les appellations régionales). J'ai alterné une paire noire et une paire blonde, ce qui donne cet aspect moiré et les reflets de cet hexagone. Dans ma tête je voyais le graphisme représentant le point, j'avais envie d'une couleur en diagonale et de l'autre en verticale, mais toutes les paires font des zig-zags donc caramba, encore raté pour l'effet que je voulais rendre. La ligne noire au milieu car deux paires noires côté à côte.
Le même sur fond noir.
Cordonnet en lin 80/3, fil de soie noir 75 deniers, fil de soie blond de mon éventail.
Je vous ai laissés presque trois ans avec une photo mystère, d'une dentelle que j'avais créée pour le recueil de modèles du congrès de Tartu. Le congrès n'a pas eu lieu, mais les modèles envoyés ont été recyclés repris pour l'édition d'une brochure spéciale, à l'occasion des quarante ans d'OIDFA. Je tiens donc mes promesses, la première je peux vous montrer ce que j'ai fait à cette occasion, la deuxième le carton est réservé aux membres qui ont reçu la brochure. Mais on me souffle qu'il y a des possibilités d'en acheter.
Je me suis inspirée du dessin suivant trouvé sur le net, dont je n'ai pas gardé tous les éléments.
La dentelle a été faite en plusieurs étapes. Première étape, la première boîte d'épingles est vide, il faut aller en chercher une autre.
Deuxième étape, et deuxième boîte d'épingles vide.
Troisième étape, et troisième boîte d'épingles vide.
Quatrième étape vite faite, on enlève les épingles et la dentelle se révèle, comme presque chaque fois. Je ne suis pas entièrement satisfaite de la finition, j'aurais dû mettre les fils en réserve le long du cordonnet intérieur et pas extérieur.
Et puis si vous avez la brochure, une erreur s'est glissée dans le titre, c'est bien une rose McIntosh et non pas un motif cachemire.
Voilà ma grossière erreur dans la réalisation de la jonquille: j'ai oublié le dernier point dans le fond vitré. Je vais réparer ça avec un bout de fil enfilé sur une aiguille et ni vu ni connu, sauf preuve sur ce blog.
Pour faire joli, j'aurais aussi dû avoir une paire à l'intérieur du cordonnet qui relie les croisements les uns aux autres tout le long. Le fil sur l'aiguille sera juste un peu plus long.
Sélectioner des couleurs. Fils de soie Argentia 150 deniers de chez Bart et Francis.
Et commencer une petite dentelle en guise d'intermède entre deux quilles de mon ombrelle.
Modèle de Lieve Pollet dans le magazine Kant de mars 2022. J'ai bien aimé les fils non coupés pour faire les racines de la jonquille, mais les fils de soie se collent un peu plus les uns aux autres que les fils de coton du modèle original. J'ai volontairement oublié le vitré au milieu du fond Alençon.
J'ai essayé de jouer avec les couleurs mais ça ne rend pas l'effet escompté. Et oh, j'ai fait une grossière erreur, la voyez-vous?
Cachemire rouge, de Christiana Moreau
De l'Asie à l'Italie, le destin de trois femmes liées par un pull en cachemire... À Ordos, Alessandra achète un gilet en cachemire pour sa très chic boutique de Florence. Impressionnée par la qualité du fil, elle donne sa carte à Bolormaa la vendeuse. Bolormaa, elle, a dû quitter la steppe où sa famille élevait des chèvres dont on tire le cachemire car l'hiver a décimé leur troupeau. À l'usine où elle travaille désormais, Bolormaa fait la connaissance de XiaoLi, jeune chinoise avec laquelle elle sympathise. Toutes deux décident de se construire un avenir meilleur et d'affronter les dangers d'un voyage.
L'histoire est à peu près contemporaine. Bolormaa n'est pas heureuse d'avoir dû quitter sa vie traditionnelle en Mongolie pour un travail en usine. Elle vend à Alessandra un pull en cachemire fait par elle de bout en bout: récolte du poil d'hiver des chèvres de son père, filage, teinture végétale, tricot. Dans le dortoir de l'usine, elle se lie d'amitié avec XiaoLi, et ensemble elles décident de s'extraire de cette vie de presque esclavage. De multiples aventures les attendent, motivées par la carte de visite laissée par Alessandra. Jusqu'où arriveront-elles?