À l'Isle-sur-la-Sorgues toujours, la Villa Datris est une fondation qui accueille des expositions de sculpture contemporaine. Cette année l'exposition s'intitule "Tissage Tressage, quand la sculpture défile".

Une pièce devenue classique, une tapisserie dessinée par Sonia Delaunay et réalisée à Aubusson.

D'autres choses plus particulières: "Tumbleweed 2", toile d'aluminium par Nadya Bertaux. Et où on voit que l'exposition est à la fois dans la magnifique maison, et à la fois dans le jardin.

"Croissance I" de Simone Pheulpin tout en toile de coton, morceaux enroulés les uns sur les autres, et épingles.

"Chose mentale" d'Agnès Sébyleau, ficelles de lin et de coton, pour une fois une technique textile, on voit bien que c'est du crochet.

"Paysage de poussière" d'Anne Laval, nuage de laine d'acier.

Souvent l'objectif des œuvres contemporaines est que le visiteur s'interroge, on ne sait pas toujours sur quoi mais qu'il s'interroge. Ici c'est gagné, je m'interroge vraiment: faut-il être forcément gore pour être féministe? (je ne mettrai pas la photo de l'œuvre visée). Vous avez 4 heures un petit champ de commentaire. L'exposition dure encore jusqu'au 1^er novembre.

Escapade estivale à L'Isle-sur-la-Sorgues. La première visite sur place est celle du musée Brun de Vian-Tiran. Le musée retrace l'histoire de l'usine textile familiale. Il contient de vieilles machones impressionantes comme cette cardeuse

Voilà la fibre qui rentre.

Et la nappe qui sort.

Une machine à nouer: cette machine se déplace lentement sur un banc rectiligne de 4 mètres de long pour rattacher les 1000 à 5000 fils d'une nouvelle chaîne à la précédente, en faisant 500 à 600 nœuds par minute. Je n'ai jamais compté le nombre de nœuds que je peux faire à la main, je pense que c'est plus de l'ordre de 10 à la minute.

Et une machine à coudre spéciale couverture

Qui fait les 4 coutures parallèles en une seule fois, impressionant. 4 fils dessus et 4 fils dessous.

Je vous conseille vraiment la visite du musée, y compris avec des enfants, on peut tripoter plein de fibres, de bouts de tissus, y compris l'intérieur des couettes, et l'agencement est bien fait. Et pour les parents munis de compte en banque, la visite se termine par la boutique, forcément.

Que rapporter des Pays-Bas? Comme à chaque fois, par exemple en Australie, je vais fouiner du côté du kiosque à journaux. Mondialisation ou Europe oblige, je ne sais pas, beaucoup de magazines que je connais et qui sont aussi disponibles en France, pas forcément français mais qui ont une édition francophone: Burda, La Maison Victor, ... En regardant bien je tombe sur 

Je feuillette, plusieurs modèles me plaisent, le titre ne me dit rien, j'achète. Bon, en regardant plus attentivement l'entreprise est allemande, pour un mafazine du pays c'est encore raté. Mais il me plait quand même.

Comme à chaque congrès, examinons le sac de congressiste et son contenu.

Le sac lui-même (celui de gauche) est un sac de courses qui se replie et se glisse dans le sac à main, j'en ai un depuis de nombreuses années, vite remplacé par le nouveau. Bien plus élégant que de faire de la pub pour une enseigne quelconque. L'autre sac, avec une belle dentelle imprimée, était en précommande, ce qui est une très bonne idée.
À l'intérieur, outre les plans, prospectus touristiques et autres informations, un stylo, on ne le voit pas bien mais au logo d'Oidfa, allez hop dans le sac à main pour remplacer un stylo quelconque (lui aussi).
Le fameux recueil de modèles sous la forme d'un livre relié, que des modèles de cœurs dans des techniques très diverses. Ça tombe bien, le thème du cœur est un classique des couviges.
Et les deux fuseaux donc? Et bien c'est tout ce que j'ai acheté, étant déjà bien équipée je n'ai pas besoin de grand-chose. Juste en farfouillant dans une grande boîte en bois pleine de fuseaux en vrac, chez un commerçant espagnol, j'ai vu ces deux fuseaux tout tordus, ils m'ont plu, et je me suis dit que si je ne les adoptais pas personne d'autre ne le ferait.

Deux barbes en dentelle de Bruxelles, premier quart du 18^ème siècle, de nombreux remplissages, fond drochel aux fuseaux. 

Rosaline perlée, 1920.

Duchesse de Bruxelles, deuxième moitié du 19ème siècle. Nombreux rebrodés, nombreuses barrettes, perles à l'aiguille, réseau à l'aiguille.

Volant en Duchesse de Bruxelles, vers 1880, monté sur une engrêlure. Fleurs aux fuseaux, cœurs et perles à l'aiguille, fond à l'aiguille.

Volant en Duchesse de Bruxelles, vers 1900, monté sur une engrêlure. Fleurs et feuilles aux fuseaux, feuilles à barrettes, cœurs et perles à l'aiguille, fond à l'aiguille.

Volant en dentelle de Honiton, non daté, monté sur une engrêlure très fine. Le volant alterne des motifs de deux styles très différents. Le premier très dense, avec un fond en réseau à l'aiguille, le deuxième plus aéré, avec un fond de corde picotées (aiguille ou fuseaux?).

Une coiffe avec une large dentelle de Beveren.

La suite de la réduction du stock de tissus, après le mois d'août complètement neutre, voici septembre.

• Score début septembre: -14
  
• Entrées en stock: 0
• Sorties du stock: 0
  
• Points bonus: 0
  
• Total fin du mois: -14
  
• Détail des projets cousus: aucun! Le stock ne baisse pas, mais bonne nouvelle il n'agmente pas non plus.

Bande de dentelle de Cantu, fin 19^ème - début 20^ème siècle.

Dentelle de Milan, fin 17^ème - début 18^ème siècle.

Flandre, fin 17^ème - début 18^ème siècle.

Flandre, milieu 17^ème siècle.